Ali Amrane fait salle comble

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Ali Amrane (de son vrai nom Ali Koulougli) s’est produit, avant-hier dans la soirée, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

La soirée était rehaussée par la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, et la directrice de la culture de la wilaya de Tizi-Ouzou, Mme Gouméziane Nabila. Le concert s’est déroulé à guichets fermés et un grand nombre de personnes ont dû rebrousser chemin n’ayant pas pu avoir un billet. Très vite, la salle fut chauffée à blanc. Dès l’apparition de l’artiste sur scène, ce fut le délire et c’était parti pour trois heures de gala non stop de rock kabyle. Ali Amrane connaît très bien son public avec lequel il cultive une véritable osmose depuis plusieurs années. Les paroles de toutes les chansons étaient reprises en chœur par le public. La chanson «Ya Houria» mit l’effervescence à son comble. Les jeunes ne tenaient plus sur place. Puis le chanteur entonna «Sawla» qui fit encore monter le mercure dans la salle. Plus aucun spectateur n’était assis et tous les bras étaient levés, balancés au rythme de la musique. S’ensuivirent «Travail en noir», «Mariage blanc», «Thiloufa», «Thavalizth» qui achevèrent de mettre le feu à la sale. Puis vint le moment de l’hommage à Matoub Lounès, dont le 18ème anniversaire de l’assassinat a est commémoré l’avant-veille. Le chanteur commença à chanter «A thahechat buvridh», et toute l’assistance reprit en chœur les paroles ce qui plongea la salle dans une ferveur incommensurable. Dès que la chanson fut terminée, tous les spectateurs se mirent à crier : «Assa Azekka, Lounès Yella Yella». La soirée fut de très grande qualité et les jeunes auraient aimé qu’elle se prolonge jusqu’au petit matin. Il est à souligner que le groupe Imenza s’est également produit durant la même soirée. Deux sœurs et un frère qui chantent admirablement bien, s’accompagnant de guitares. Nora, Lynda et Azouaou Iyabadène sont originaires du village Ath Bouadou (Ouadhias), un groupe qui excelle dans différents styles : blues, jazz, musique moderne, celtique, le tout chanté en kabyle. Le groupe est à son 1er album, sorti en 2015, intitulé «Tharguit» (Le rêve) composé de 8 chansons et d’un instrumental, dont «Targit», «Thaghenant», et «Awin vghigh».

Ils ont dit…

Ali Amrane

«à chaque fois, je suis très honoré et heureux de venir chanter dans notre Maison de la culture Mouloud Mammeri. Le public est toujours au rendez-vous, il est formidable. Je lui annonce d’ailleurs que je suis en pleine préparation de mon 5ème album qui sera composé de 10 chansons. Le titre n’est pas encore fixé !»

Ould Ali El Hadi, ministre de la Jeunesse et des Sports

«C’est toujours avec un immense plaisir que nous retrouvons notre chanteur Ali Amran qui est en train de faire un excellent travail dans la promotion de la chanson kabyle en particulier et algérienne en général. La salle est pleine, ce qui prouve que le chanteur est très apprécié et très aimé des jeunes qui se retrouvent dans ses chansons».

Gouméziane Nabila, directrice de la culture

«La direction de la culture a toujours invité le chanteur Ali Amran pour les soirées ramadhanesques. Je suis disponible et à l’écoute de tous ceux qui veulent améliorer leur travail et tenter de percer dans cet art pour la promotion de la chanson kabyle. Le groupe Imenza quant à lui est plein de talent : deux sœurs et un frère qui chantent ensemble, on n’en voit pas souvent. C’est un exemple pour les jeunes. Ils ont fait vibrer la salle et nous ont transportés à travers le pays. Bravo ! Nous sommes à la disposition de cette fratrie talentueuse. Qu’ils se rapprochent de notre direction, nous ferons tout pour les aider».

Propos recueillis par A. T.

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