Ça « brûle » au marché hebdomadaire

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C’est l’effervescence chez les ménages à la veille de l’Aïd El-Fitr! En effet, les préparatifs vont bon train pour la célébration de cette fête religieuse, qui marque la fin du mois de Ramadhan. Les familles s’attellent, ces jours-ci, à confectionner les gâteaux et les confiseries afin de garnir les tables du petit-déjeuner de l’Aïd en prévision des visites des proches et des amis! Dans la foulée, le ton est, également, donné aux achats de vêtements neufs pour les enfants. En tout cas, c’est ce que nous avons constaté mercredi dernier, au niveau du marché hebdomadaire de Tazmalt, où des dizaines de familles ont pris d’assaut les étals de l’habillement, présents en force pour l’occasion. Ils sont en majorité des pères de familles accompagnés de leurs enfants qui s’affairaient à s’enquérir des prix des habits, avant de prendre la « lourde » décision d’en acheter à leurs progénitures, de plus en plus exigeantes! Oui, lourde décision dans le sens que les vêts exposés à la vente étaient excessivement chers. Il aura fallu aux chefs de familles de faire toute une « gymnastique » avec des tours chez tous les marchands du prêt-à-porter pour dénicher les habits neufs « adaptés » à leurs bourses, de plus en plus écornées par la dégringolade du pouvoir d’achat. Mais entre l’exigence des enfants et les prix exorbitants, il faut faire le choix en ménageant le chou et la chèvre! Pour les parents accompagnés de 3 ou 4 enfants voire plus, les choses se compliquent davantage. Comme ce père de famille venu au souk habiller ses quatre enfants. « Même avec un salaire respectable, je n’arrive pas à trouver la panacée pour vêtir de pied en cape mes quatre enfants. Je suis fonctionnaire. Mes enfants sont âgés entre 4 et 15 ans. Il me faudra au minimum 25 000 da pour les habiller correctement. Enfin, tout dépend de la qualité des vêtements! Franchement, je suis épuisé avec toute cette cherté qui touche tous les produits! », affirme, écœuré notre interlocuteur. Comme lui, ils sont nombreux à se plaindre des prix exorbitants des habits neufs. Comment ne pas rester bouche bée devant des tarifs aussi dispendieux, lorsque l’on sait qu’un jean neuf d’un enfant âgé entre 2 et 4 ans coûte…1200 DA, ou encore cet ensemble (short et tee-shirt) pour enfant de 2 ans qui coûte 650 da, et cette robe pour fillette de 5 à 6 ans qui coûte 1200 DA! Pour les enfants un peu plus âgés, les prix sont doublés voire même triplés. C’est dire que la tâche n’est pas de toute évidence pour les chefs de familles qui cherchent à vêtir correctement leurs enfants à la vielle de l’Aïd El-Fitr. Devant tant de cherté nous avons remarqué dans ce même marché beaucoup de pères de familles qui se sont rabattus sur la friperie comme issue de secours, afin d’habiller leurs enfants. Certes, cela ne leur fait pas plaisir, encore moins à leurs enfants, mais ils n’avaient pas le choix, car leurs salaires de misère ne leur permettent pas de subvenir à tous les besoins. C’est à peine s’ils arrivaient à assurer la pitance quotidienne, et encore quelle pitance! Pour leurs part, les étals des jouets n’étaient pas en reste, puisqu’ils ont connu une grande affluence surtout des bambins qui mettaient dans tous leurs états leurs pères avec leurs pleurnichements et exigences quant aux jouets à acheter!

Syphax Y.

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