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La polyclinique sous-équipée

La polyclinique de Bouhamza, sise au chef-lieu communal, souffre d’un grand déficit en moyens humaines et matériels, ce qui influe négativement sur les prestations de soins proposées aux citoyens. En effet, et selon les déclarations des responsables de l’APC, corroborées par des témoignages de citoyens de la commune, certains services comme la radiologie, son t carrément inopérants, pour cause d’une carence en personnel qualifié. «La radio ne fonctionne pas. On a affecté une opératrice pour prendre en charge le service de la polyclinique d’Amalou et celui de la polyclinique de Bouhamza. Néanmoins, sur le terrain, on constate une défaillance totale», relève le maire. Pour remédier à ce manque de personnel de service, l’APC a même prélevé sur ses effectifs, déjà fort peu pourvus, pour doter la polyclinique d’un chauffeur, soutient-on. «Cela dure depuis l’année 2009», souligne le P/APC, qui interpelle au passage, la direction de la santé et de la population pour remédier à ces carences. Ceci d’autant plus, rappelle l’édile communal, que les autorités sanitaires s’étaient engagées à renforcer cette structure en moyens, tant humains que matériels. «Les responsable de l’établissement de santé de proximité et ceux de la direction de la santé nous ont aussi fait la promesse de doter notre polyclinique d’un hôpital de jour, destiné à prendre en charge les malades chroniques, tels que les diabétiques et les hypertendus. On nous a également fait miroiter la perspective d’ouverture d’une maternité après la sortie en juillet 2016 d’une promotion de sages femmes», déclare le premier responsable de l’APC, en appelant de ses vœux la concrétisation de toutes ces promesses. Certains usagers de la santé de Bouhamza ont pour leur part, soulevé des carences grevant le fonctionnement de cette polyclinique : «Le laboratoire d’analyses fait face à des ruptures itératives de réactifs, nous obligeant à nous rendre jusqu’à Akbou pour le moindre bilan biologique. Parfois, c’est l’agent paramédical de service qui est absent, nous contraignant au même parcours du combattant», témoigne un citoyen du village Ifigha. «Le concept de santé de proximité dont les pouvoirs publics font leur dada, est noble en soi. Mais encore faut-il y mettre les moyens nécessaires pour qu’il ne reste pas un slogan creux», estime un autre habitant du village Mahfouda.

N. Maouche

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