AG de l’UGTA locale contre la passivité du secrétariat général

Partager

Elargie aux secrétaires généraux des sections syndicales de la zone industrielle de Rouiba, l’assemblée générale extraordinaire de l’union locale UGTA qui s’est tenue hier en milieu de journée au siège de la SNVI, s’est articulée autour de la situation socioprofessionnelle des travailleurs, la préservation de l’emploi, et de l’outil de production. La gestion des membres du secrétariat de la centrale syndicale y a été également fustigée.Le premier responsable de l’union locale UGTA de Rouiba, M. Messaoudi qui a passé en revue les “différentes préoccupations des travailleurs, soucieux de leur devenir s’est notamment apesanti sur le silence des hauts cadres de l’organisation syndicale nationale face aux enjeux socioéconomiques actuels.Analysant le concept de relance économique qui revient sans cesse, a-t-il rappelé dans le discours des représentants des pouvoirs publics, il expliquera en substance qu’une telle politique est menée au détriment des dizaines de milliers de travailleurs. Acteurs principaux de tout changement social vers un mieux-être, les salariés s’enfoncent de plus en plus dans la paupérisation, a-t-il relevé.L’orateur s’apesantira encore sur l’inflation que subissent de plein fouet les employés et leurs familles.Prenant la parole d’autres représentants syndicaux de la zone, industrielle de Rouiba ont en gros, considéré que le relèvement des salaires est maintenant une nécessité vitale pour l’ensemble des travailleurs. Tout en s’inquiétant de la dégradation continue du pouvoir d’achat au moment où les prix des produits et autres charges locatives ne cessent de flamber- certains intervenants s’insurgent contre le recours systématique des chefs d’entreprise à l’emploi temporaire. D’autres fustigent dans la même optique, la gestion des participations de l’Etat (SGP) ayant accéléré, à leurs dires, “la faillite des unités de production”.D’autres encore mettent l’accent sur les larges pouvoirs accordés aux chefs d’entreprise, à telle enseigne que ceux-ci sont à l’origine des conflits qui secouent de nombreuses entités économiques. Que fait la centrale UGTA ? s’est interrogé encore le SG de l’union locale de la même instance syndicale. Selon lui les membres du secrétariat national de l’UGTA sont déconnectés des préoccupations de la base syndicale.Par la faute des concessions de notre centrale syndicale, d’autres syndicats autonomes mieux orientés vers l’action sont apparus sur la scène sociale. L’activité de ces derniers entrave gravement selon les différentes interventions, la représentativité de l’union nationale des travailleurs algériens.Haussant le ton, lors de ce conclave de nombreux représentants syndicaux ont réclamé le départ des membres du secrétariat national de l’UGTA, accusés d’irresponsabilité et de démission au moment où les problèmes de la masse laborieuse se multiplient “certains organes de l’UGTA n’ont même pas procédé au renouvellement de leur instance”, a-t-on relevé. Une illégitimité qui entache notre crédibilité auprès de la base et devant nos partenaires sociaux explique le représentant syndical de l’autonomie.Des assises sont prévues, a-t-on ajouté, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la création de l’UGTA pour engager des réflexions sur l’organigramme, le financement, le patrimoine de l’UGTA, et surtout les moyens susceptibles d’assurer l’indépendance de cette organisation de toutes chapelles.La date du 24 février prochain est retenue pour l’organisation d’un rassemblement devant la centrale de l’UGTA, en portant des brassards de couleur noirs en signe de deuil et de mécontentement, a-t-on conclu.

Salim Haddou

Partager