Comme il est de coutume, des opérations de circoncision sont organisées à chaque mois de Ramadhan dans toutes les contrées de la wilaya de Béjaïa, à l’instar des toutes les wilayas du pays. Généralement, c’est le 27e jour, coïncidant avec la célébration de «Leilat El Qadr», que la circoncision a lieu. C’est le cas cette année. Plusieurs associations de bienfaisance ont multiplié les opérations de circoncision, au niveau des hôpitaux, submergés pour la circonstance, durant les journées d’hier et d’avant-hier. En effet, depuis quelques années, une circulaire ministérielle est venue rappeler l’interdiction faite à toute personne autre qu’un chirurgien d’effectuer la circoncision en plus du fait que celle-ci doit, impérativement, se faire dans un bloc opératoire. «Nous n’avons pas cessé de faire des circoncisions depuis le début du mois de Ramadhan, mais le gros lot a été programmé pour les 26e et 27e jours du mois sacré. C’est devenu une coutume et nous la respectons», a déclaré un chirurgien de l’hôpital d’Aokas avec qui nous avons discuté au sujet de la circoncision. D’ailleurs, dans la foulée, il nous apprendra que celle-ci est considérée sous d’autres cieux comme une opération chirurgicale esthétique en plus du fait qu’elle soit scientifiquement conseillée aux enfants. Pour dire son importance et sa propagation aux communautés autres que musulmanes. Outre les circoncisions collectives qu’organisent le mouvement associatif, il y a bien sûr les parents qui présentent tout un dossier médical dont des analyses, pour circonscrire leur progéniture en ce mois sacré. La majorité des parents organisent, pour célébrer cet événement, des fêtes à l’intention de l’entourage familial, une à deux semaines après l’Aïd El fitr, alors que les associations se limitent au henné à mettre à ces derniers, à des cadeaux à leur remettre et à l’organisation, dans la soirée même, d’un gala artistique auquel seront conviés les circoncis et leurs parents.
A. Gana
