Le directeur de l’unité de Tizi-Ouzou de l’Algérienne des Eaux s’explique à propos du sit-in observé, hier, devant sa direction, par la coordination des comités de villages de la commune de Mâatkas.
La Dépêche de Kabylie : Vous venez de recevoir une délégation des comités de villages de la région de Mâatkas. Peut-on savoir l’objet de cette entrevue ?
M. Amar Berzouk : Effectivement, nous venons de recevoir une délégation de la coordination des comités de villages de la commune de Mâatkas à propos du manque d’eau dans cette région. Suite à des incidents qui ont eu lieu durant le week-end à la station de Tassadourt, il y a eu des problèmes de rupture de pompage et par ricochet le réseau d’alimentation a été évidemment perturbé dans cette commune. On leur a expliqué cet état de faits, en sollicitant leur compréhension et, surtout, la contribution de tout un chacun.
C’est quoi au juste ces «incidents» de Tassadourt ?
Des habitants de Tassadourt ont fermé la station. Nous avons parlé avec eux, mais juste après, ce sont des citoyens d’Ikemmouden qui ont pris la relève en procédant eux aussi à la fermeture de la station. Chose qui a prolongé l’arrêt en approvisionnement de l’eau. La perturbation concerne la région de Mâatkas, une partie de la commune de Tirmitine, de la commune de Tizi-Ouzou, Beni Zmenzer, Beni Douala et des Ouadhias. Au moment où je vous parle (hier à la mi-journée), les villageois d’Ath Khelfoun, dans la commune d’Aït Mahmoud, viennent de procéder à la fermeture du centre de Beni Douala. Vous voyez, tout est lié. Je ne vois pas comment alimenter des foyers en eau potable si les stations de pompage sont occupées et fermées par les citoyens.
Avez-vous des solutions à ces situations qui urgent, surtout à l’approche de l’Aïd ?
Pour satisfaire les besoins des citoyens de cette région de Mâatkas, nos stations doivent fonctionner en continu, car dès la rupture ou l’arrêt de ces dernières, l’alimentation de plusieurs foyers s’arrête. A chaque perturbation, on revient à la situation zéro. Il y a des quartiers qui seront plus défavorisées que d’autres selon leur situation géographique. Une chose est sûre, les citoyens de cette région passeront l’Aïd dans de meilleures conditions, en attendant de maitriser la situation dans les jours à venir.
Propos recueillis par Hocine Moula