La population de la commune de Béni Maouche enregistre un engouement de plus en plus marqué pour la formule de l’habitat rural.
En effet, en dépit de la consistance des quotas alloués, le déficit entre l’offre et la demande ne cesse de se creuser chaque année davantage. D’après M. Khaled Loudjani, le premier magistrat de la commune, pour le seul premier semestre de l’année en cours 125 aides ont été distribuées. La demande n’est pas épongée pour autant. Loin s’en faut. De l’aveu-même du maire, des centaines de dossiers de souscription sont en attente de traitement et les demandes ne cessent d’affluer. L’ensemble des aides consenties sont orientées vers des projets de nouvelles constructions, indique-t-on. Les attributaires recevront une subvention de 70 millions de centimes chacun, par le biais du fonds national du logement (Fonal). «La libération de la première tranche de l’aide dès la signature du contrat a donné un coup de fouet salvateur à nos projets. Si bien que nous n’avons plus besoin de recourir à l’emprunt pour démarrer les travaux, comme auparavant», relève un auto-constructeur du village Aguemoune. Abondant dans le même sens, un bénéficiaire du Fonal résidant à Trouna, le chef-lieu communal, estime que cette nouveauté introduite dans le mode de déboursement des tanches de l’aide, a boosté le programme. Au passage, il déplore que le montant de la subvention ne soit pas revalorisé en dépit du renchérissement du coût de la construction. «Tout a augmenté et logiquement, un réajustement de la subvention devrait suivre la même tendance. Il est illusoire de construire quoi que se soit avec 70 millions, dont le pouvoir d’achat est au plus bas», conteste-t-il. Pour sa part, un bénéficiaire Fonal du village Ath Boudjala, soulève l’écueil de la topographie du relief et le surcoût induit par les travaux de viabilisation du terrain. «Nous sommes étranglés par ces dépenses faramineuses. Les travaux engloutissent parfois la totalité de l’enveloppe. Mais, ce n’est pas tout, car nous faisons aussi face à la contrainte de l’enclavement qui nous rend la tâche encore plus complexe», déplore-t-il, tout en plaidant pour une hausse substantielle de l’aide allouée.
N.M.

