Les habitants d'El Hammam interpellent les autorités

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C’est l’un des villages de cette commune rurale qui semble être quelque peu délaissé depuis son annexion à M’Kira suite au découpage administratif de 1985. D’ailleurs, ces habitants sont montés plusieurs fois au créneau pour demander leur part de développement. Ils ont même fermé le siège APC de leur municipalité et celui de la daïra de Tizi-Gheniff.  » Nous avons cru à leurs promesses. Les responsables nous ont bernés après que nous eûmes occupé les administrations durant trois jours, mais sans pour autant passer à l’action », nous confiera M. Maâlaoui, en sa qualité de président de comité de village. Puis, notre interlocuteur commencera à faire le constat des lieux.  » L’opération du raccordement de notre village au réseau du gaz naturel est à la traîne. Depuis six mois, l’entreprise n’a presque rien fait. Au contraire, elle fait plus de dégâts que de travaux finis. D’ailleurs, même les conduites d’AEP sont souvent endommagées. Nous avons interpellé aussi bien l’entrepreneur que les autorités concernées à ce sujet, mais personne n’a réagi », commencera-t-il par nous dire. Abordant le problème de l’alimentation en eau potable, M. Maâlaoui estimera que, pour le moment, elle est aléatoire.  » Si les villages voisins rattachés à la commune de Tizi-Gheniff sont bien servis, le nôtre ne reçoit que quelques gouttes par semaine, voire par mois. À ce sujet, nous appelons les services concernés à trouver une solution à ce problème épineux, d’autant plus que nous sommes en pleine saison estivale », poursuivra ce responsable du comité de village. Concernant la prise en charge des familles menacées par un glissement de terrain lors de l’ouverture de la piste vers Tamrijt, rien n’est encore fait.  » Toutes les opérations décidées de ce côté-là telles le raccordement au réseau du gaz naturel du village Tafoughalt relevant de la commune d’Aït Yahia Moussa, sont subordonnées à la prise en charge de ces familles », relèvera notre interlocuteur. Notons qu’El Hammam n’a bénéficié ni d’une aire de jeu ni encore moins d’un foyer pour jeunes à l’instar des villages de la municipalité où ce genre de structures existe et où certaines d’entre elles sont à l’abandon, à l’exemple du foyer pour jeunes de Taka, à quelques jets de pierre d’El Hammam. C’est dire que ce village n’est pas encore sorti de son enclavement.

Amar Ouramdane

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