En ce début du mois de juillet, la température a augmenté d’une manière notable.
La chaleur est tellement insupportable, qu’à l’instar des autres municipalités de la wilaya de Tizi-Ouzou, les rues de Souk El Hed, chef-lieu de la commune de Timizart, dans la daïra d’Ouaguenoun, sont quasiment désertes bien que le mois de Ramadhan soit déjà derrière nous. «Sauf nécessité absolue, impossible de sortir par ces temps caniculaires !», nous dira un citoyen de la région. En effet, ce n’est que vers 18 heures qu’un semblant d’animation, qui consiste en un regroupement de jeunes et moins jeunes dans les cafés ouverts et quelques achats à la va-vite dans sur supérettes du coin, se manifeste. Autrement, la vie semble rouler au ralenti au niveau de la commune. Il faut l’avouer, il faut être bien téméraire pour braver cette chaleur de ce début d’été. Les plus chanceux se rendent bien évidemment à la plage, vers Tamda Ouguemoun ou Azeffoun. «Pour notre part, nous avons choisi une plage isolée du côté de Timlilin, dénommée «tablat taarabt», qui allie à la fois le plaisir de faire des plongeons à partir des rochers, nombreux, dont elle est pourvue et la propreté de l’eau ainsi que le calme absolu du fait que cet endroit est peu connu des estivants», diront ces jeunes qui se préparaient pour s’y rendre. Mais, peut-être, ce dont souffre le plus cette année les habitants de la commune de Timizart, c’est le manque d’eau. Certes, les foyers sont alimentés en eau potable une fois tous les deux jours, mais ce rythme ne répond pas au besoin réel des citoyens, qui se voient obligés de se rationner en eau dans des citernes pour les plus chanceux et dans des contenants de fortunes pour la majorité. «Pour ceux qui disposent de citernes chez eux, il est évident que le problème ne se pose pas, mais pour d’autres, ceux qui habitent dans des bâtiments par exemple, le seul recours c’est de stocker l’eau dans des jerricans et fûts en plastique. Vous imaginez dès lors l’encombrement que cela nous cause surtout si l’on sait que les logements sociaux sont déjà si exigus !», nous confiera cette ménagère avant d’ajouter : «même si l’on doit rationner cette eau, on aurait aimé bénéficier d’un tout autre programme. Au lieu d’une distribution d’une fois tous les deux jours, à raison de neuf heures par jour (de 8 heures à 16 heures) comme il se fait, il aurait été préférable de nous alimenter, quotidiennement, à raison de 5 heures par jour. Par exemple de 10 heures à 15 heures. Si ce programme est adapté cela va assurément soulager les habitants de la commune en ces temps infernaux, puisqu’ils pourront au moins se rafraichir au moment du grand pic de chaleur qui se situe généralement entre midi et 15 heures ! Aussi, nous souhaitons vivement que le P/APC intervienne dans ce sens auprès des responsables de l’ADE pour rectifier le tir». En effet, si les plus jeunes arrivent, malgré tout, à contourner les aléas de cette hausse de température que renforcent les nombreux incendies qui ont touché la Kabylie récemment, les vieux, les asthmatiques, les malades, ceux qui souffrent de l’hyper-tension et qui n’ont pas la chance de posséder un climatiseur (la majorité) souffrent énormément de cette situation, aggravée par cette rationalisation de l’eau.
A. S. Amazigh