Un grave accident s’est produit, dans la nuit du dimanche à lundi derniers, au chef-lieu de la commune de Saharidj lorsqu’un poteau en fer de l’éclairage public, récemment installé a chuté pour la deuxième fois sur une ligne électrique de moyenne tension (MT) qui survole le quartier nord de cette petite ville. L’incident s’est produit aux environs de 22 heures, créant une indescriptible panique parmi les riverains sachant que le câble conducteur d’électricité de cette ligne, en chutant, a produit des sons qui ressemblaient à un authentique accrochage à l’arme automatique en pétaradant comme une série de détonations et crachant feux et flammes au moment où toute la région était plongée dans le noir. Le bout incendiant du câble a provoqué en même temps un départ d’incendie dans les hautes herbes sèches entre les habitations, ce qui a engendré une panique générale parmi les résidents du quartier. Ces derniers ont quitté leurs domiciles et beaucoup d’entre eux ont pris la fuite pour s’éloigner de ce dangereux endroit. Le câble électrique a continué longtemps à se tortiller et cracher flammes et étincelles durant une demi-heure, soit jusqu’à l’arrivée de la Protection civile dont les éléments ont commencé à éteindre le feu avec leurs chaussures vu que dans ce cas de figure, il est très dangereux d’utiliser les lances à eau. Ce n’est qu’après l’arrivée du technicien de la SDC, qui a coupé le courant, que le feu a été totalement maîtrisé en atteignant le premier pâté de maisons. Il s’en est fallu de peu pour que l’incendie ne se propage à travers ce quartier. Pour revenir à ce prévisible accident, il convient de souligner que le même poteau de l’éclairage public a été renversé deux nuit auparavant par la violente tempête du vent et de pluie qui s’est abattue sur la région, soit durant la nuit du jeudi à vendredi, en touchant cette ligne de MT. Il a provoqué un court-circuit qui a plongé les communes de Saharidj et d’Aghbalou, alimentées par la même ligne, dans le noir durant plusieurs heures avant que l’équipe de la SDC n’intervienne pour rétablir le courant après avoir poussé de côté le poteau de l’éclairage public pour dégager la ligne. Seulement, ce poteau, dont le socle a été dangereusement ébranlé et fragilisé par le vent, a été laissé debout et ne tenait que par un fragile équilibre sans que rien ne soit entrepris pour éliminer le risque d’une nouvelle chute. La preuve, deux nuits plus tard, il rechuta sur la même ligne sans qu’il y est le moindre coup de vent et a failli provoquer un désastre. Une incroyable négligence et de responsabilités partagées entre tous les services concernés qui a failli aboutir sur un malheur. Joint la nuit même par téléphone, le responsable local de la SDC pointa du doigt l’APC et le bureau d’étude, lesquels n’ont pas respecté la distance réglementaire par rapport à la ligne, en installant l’ouvrage de l’éclairage public inclus dans le projet de l’aménagement urbain récemment livré. D’accord, mais est-ce que ce poteau « déraciné » a été signalé à qui de droit pour sa prise en charge ? Et comment a-t-il été renversé la première fois par un simple coup de vent ? Les normes techniques règlementaires ont-elles été respectées lors de la réalisation de l’ouvrage ? Des questions sur lesquelles doivent se pencher les autorités compétentes pour éclaircir la situation et situer les responsabilités.
Oulaid Soualah
