Le barrage Tichy Haf accentue l’humidité

Partager

La canicule fait des siennes ces jours-ci. En effet, le début de semaine s’annonce des plus torrides, où le mercure affiche des températures oscillant entre 35°C et 40°C. Après un mois de juin plutôt clément, une vague de chaleur exceptionnelle s’abat depuis quatre jours sur les différentes régions de Béjaïa, notamment celles longeant la vallée de la Soummam. La situation météorologique est aggravée par la composition topographique particulière de certaines villes qui ressemblent à des cuvettes, comme Sidi-Aïch et d’autres régions exposées latéralement au soleil, à l’image de Tazmalt, Akbou, Ighram, Ouzellaguen… Ainsi, depuis ces derniers jours, le mercure a atteint des pics insoupçonnés à telle enseigne que les habitudes quotidiennes des habitants se trouvent chamboulées. La saison estivale démarre sur les chapeaux de roue à en juger cette vague de chaleur qui s’abat sur le Nord algérien. Le mercure fait des siennes cette année, en affichant la couleur haut et fort. Des températures chaudes et bouillonnantes. Le mercure ne cesse d’afficher des températures frôlant les 40° C à l’ombre. Un climat suffocant et étouffant à la fois, lesté par un taux d’humidité assez élevé en sus. Ceux qui s’aventurent en pleine journée à braver le soleil brulant sont rares comme de la marde de pape. Les quelques exceptions de «téméraires» ne font leur apparition que par nécessité ou par obligation. Et vous l’avez déjà observé sur la nationale 26. Quand le ruban d’asphalte s’étale devant les usagers de ladite route, que le soleil brille, à l’horizon, la route semble mouillée… le bitume semble suer en brulant sous un soleil dardant ses rayons à outrance. La météo est devenue le principal sujet de discussion particulièrement depuis l’émission d’un bulletin météo spécial (BMS). «La vague de chaleur qui sévit ces derniers jours sur l’ensemble du pays a atteint son pic le plus élevé hier. Les gens se précipitent de faire leurs emplettes dès les premières heures de la journée avant de se terrer à la maison jusqu’à ce que le soleil décline. Vaut mieux ne pas s’aventurer à sortir en pleine journée, car le soleil brule à telle enseigne que ça donne le tournis», nous dira un retraité. Quand le soleil est au zénith, l’activité se retrouve très réduite. Tout le monde cherche à s’abriter. Connus pour son fort taux d’humidité causé le barrage de Tichy Haf, la ville du piton et ses environs souffrent le martyr en ces grosses chaleurs. «Les villes sont devenues des lieux à fuir», ironise un autre riverain. Il est sans doute clair que cette vague de chaleur est vécue comme un cauchemar par une certaine catégorie de personnes, notamment celles qui souffrent de maladies respiratoires. Une petite virée le long de la RN26 est révélatrice d’une nonchalance et d’une torpeur sans égal. La canicule étourdissante et accablante jalonne le sentiment d’inconfort auprès d’une population en quête d’un passe-temps en ce temps de grandes chaleurs. Dans le dessein de fuir un tant soit peu cette vague de chaleur, chacun tente à sa manière et selon ses moyens de s’extirper de cette fournaise. Les interrogations lancinantes qui taraudent l’esprit est comment se dérober de la canicule ? La climatisation est devenue une condition sine qua non pour toute personne aspirant à un repos mérité. Par ailleurs, les ménages s’équipent ainsi de climatiseurs quitte à grever leur budget. «Cet appareil est une nécessité. Le climatiseur n’est plus un luxe, car nos maisons sont devenues de véritables étuves en l’absence de cette commodité», affirme un père de famille.

Bachir Djaider

Partager