Les locaux à usage commercial et artisanal construits dans la commune d’Amalou, dans le cadre du programme dit «100 locaux par commune», sont toujours inexploités pour la plupart. Il en est ainsi d’un lot de 61 unités érigées à hauteur du chef-lieu communal, de 25 locaux réalisés dans le village Biziou et de 9 autres construits au village Ath Djaâd. «Tous ces locaux ont été attribués, mais gardent portes closes, car ils ne sont pas raccordés au réseau électrique», nous apprend un responsable de l’APC. Certains parmi les attributaires de ces locaux nous ont fait part de leur sentiment de déception, après une attente languissante. «L’attente se fait pesante, et aucune lueur d’espoir ne se profile encore à l’horizon. Quand j’ai pris possession de la clef de ce bien immeuble, j’étais débordant d’ambition et j’avais à cœur de donner un contenu concret à mon rêve. Aujourd’hui, je suis taraudé par l’incertitude et l’angoisse, car c’est le projet d’une vie qui risque de tomber à l’eau», dira sur une pointe de désillusion, un bénéficiaire de local. Un autre attributaire soutient avoir entrepris de nombreuses démarches auprès de la SDE, pour obtenir un raccordement au réseau, mais sans résultats. «Je n’ai eu que des réponses vagues et des promesses sans lendemain», se désole-t-il. D’aucuns parmi les bénéficiaires, rapporte-t-on, ont carrément pris la … clef des champs, en optant pour une autre activité. «J’ai dégoté un job temporaire dans le secteur privé. D’autres ont sauté le pas, en travaillant dans le commerce, … Si j’arrive à obtenir une permanisation dans mon poste actuel, je vais changer de cap et restituer la clé du local», témoigne un jeune attributaire du village Biziou. Il est, enfin, à noter qu’un lot de 5 locaux implantés au village Ath Djemhour, est abandonné à l’état de chantier. «100 locaux pour zéro activité c’est un véritable fiasco. C’est surtout une autre désillusion pour nos jeunes, qui n’aspirent qu’à travailler pour vivre dignement», relève un citoyen d’Amalou.
N. Maouche