Des affiches ont été placardées, dernièrement, à travers toute la ville de Draâ El-Mizan ainsi qu’à travers de nombreux villages de la localité où un groupe de jeunes citoyens ont exprimé ni plus ni moins, les dangers qui guettent leur localité. En effet, ces derniers ont non seulement constaté une déperdition totale en ce qui concerne les valeurs culturelles et patrimoniales berbères, mais également une absence quasi-totale de manifestations dédiées au patrimoine hérité et aux valeurs ancestrales léguées par leurs aïeux contrairement à d’autres régions de la Kabylie, dont les citoyens, conscients et jaloux de ce grand héritage, font tout pour le sauvegarder à travers la culture de la mémoire, l’organisation de festivals ou d’autres festivités et commémorations. «Nous lançons un appel à toute la population afin de contribuer à un engouement participatif en activant à la réhabilitation de toutes les valeurs délaissées, telles que la robe kabyle, le burnous… qui sont remplacés par d’autres habits, objets d’une intrusion caractérisée de surcroit étrangers à notre société et ne répondent aucunement à nos us et coutumes», nous déclarent des citoyens rencontrés devant l’une des affiches placardées sur les murs. Et d’ajouter : «C’est vrai qu’à Draâ El-Mizan tout manque et que ces jeunes citoyens ont tout à fait raison de s’inquiéter bien qu’étant un carrefour, mais la ville est appelée à connaître et à vivre différentes cultures. Donc, nous pensons que ce n’est pas tragique d’autant plus que certaines associations, à l’exemple de Tineflith n’tmazight ou Amgud font des choses formidables. Ils organisent des manifestations de hautes factures dont sont également jaloux les autres jeunes citoyens de nombreuses localités». Bien qu’ils expriment une jalousie toute naturelle envers d’autres localités qui possèdent leurs festivals annuels, cela démontre la grande prise de conscience des jeunes de la localité qu’il faut cependant encourager.
Essaid Mouas