Belayel est le deuxième village le plus peuplé après le chef-lieu communal d’Ighil Ali, dont il est distant d’environ 25 kms. Avec 1 500 habitants, ce patelin aspire à un avenir meilleur. La masse juvénile constitue la majorité de la population de ce village quelque peu isolé car il n’est pas desservi régulièrement par les transports de voyageurs. Le quotidien de la jeunesse de ce village ne diffère pas trop de celui de celle des autres patelins qui constituent la commune d’Ighil Ali. Ici, à Belayel, les infrastructures de loisirs et de sports brillent par leur absence. Les jeunes tentent de combler le vide avec les moyens de bord. Un peu d’animation entre jeunes avec des guitares, des randonnées pédestres en plein nature ou à tout casser des discussions à bâton rompu qui touchent à la vie en général et aux derniers développements que connaît le pays. À part ça, il n’y a rien! Certains d’entre eux se permettent quelques escapades du côté des plages de Béjaïa, afin de passer de bons moments au bord de la mer entre copains. En revanche, d’autres se rendent dans les villes voisines, à l’instar d’Akbou, où apparemment il y a plus d’endroits de loisir. À quelque 20 kms de Belayel plus au Sud, il y a le village de Tabouaânant. Moins peuplé il abrite, quand même, une population de près de 400 âmes. Les jeunes de ce village n’ont rien à envier à ceux de Belayel et des autres villages de la municipalité car il n’y existe aucune structure culturelle où ils pourraient combler le vide, surtout en ces vacances d’été. Ici, également, on passe le temps comme on peut entre copains. Cependant, les jeunes lorgnent beaucoup du côté des fêtes de mariage dans le village, où ils affectionnent, par dessus tout, les tambourinaires (Idhebbalen) qui se produisent à chaque fête du mariage. Dans ce beau village de Tabouaânant, les tambourinaires ont vraiment la cote. Beaucoup de troupes de musiciens traditionnels sont issues de ce village. Elles sont sollicitées de partout, car ces artistes maîtrisent parfaitement les instruments traditionnels de la musique populaire kabyle. Cependant, le calvaire des jeunes de ces deux villages ne saurait perdurer, du moment que nous avons appris que l’APC d’Ighil Ali compte réaliser deux foyers de jeunes au profit de ces villages haut perchés. Effectivement, des avis de consultation ont été lancés, récemment, afin de réaliser deux foyers de jeunes, l’un pour Belayel et l’autre pour Tabouaânant. Ces deux projets sont méritoires et viennent à point nommé d’autant plus que les jeunes de ces villages n’ont pas où passer le temps.
Syphax Y.
