Les RN 30 et 15, qui sont les deux principaux axes routiers reliant la wilaya de Bouira à celle de Tizi-Ouzou, et qui ont bénéficié d'opérations de modernisation entre 2009 et 2011, sont actuellement en état de délabrement avancé.
En effet, faute de suivi et d’entretien, ces routes sont en piteux état, ce qui provoque le courroux des usagers de la route. La RN30 longue de 27 km, qui relie les daïras de M’Chedallah et de Ouacif dans la wilaya de Tizi-Ouzou via le col Tizi-N’koulal, est truffée de points noirs extrêmement dangereux pour les routiers, notamment en haute montagne, à commencer par un affaissement de la partie inférieure de la chaussée à proximité du pont Ighzer Ou Haddad en périphérie Nord du village Ath Hemad, sur environ 30 mètres. Cet affaissement est signalé par un mince ruban en plastique multicolores. Quelques deux cent (200) mètres plus loin, c’est un énorme rocher qui a chuté et qui occupe une autre partie de la chaussée en plein creux d’un virage, tandis que les fossés d’évacuation et de drainage des eaux pluviales sont complètement obstrués par des éboulements des galets, glissements de terrain et coulées de boue. Au niveau du tronçon de 04 kms qui traverse en plein milieu les vertigineuses falaises de la partie rocheuse sur les flancs Ouest du Yemma Khelidja, la majorité des glissières ont été endommagées par les violentes tempêtes de l’hiver. Un ensemble d’avaries qui, pour rappel, date de plus d’une année. Une technique de pose de gabionnage par endroits a été testée avec succès en ces lieux, malheureusement elle n’a pas été menée à terme. La RN15, qui relie la daïra de M’Chedallah à celle de Aïn El Hamam via le col de Tirourda, a subi les mêmes dégradations. Pis encore, le passage de plusieurs ouvrages souterrains d’utilité publique après le revêtement de la chaussée, notamment entre Tiksiridene et Takerboust, chef- lieu de commune, avec une aggravation au niveau du village Selloum, l’a dégradée complètement. En haute montagne, ce sont des affaissements de la chaussée en plusieurs endroits qui attendent d’être pris en charge, notamment entre le lieu-dit Aïn Zebda et le col de Tirourda. Rappelons que ces deux importantes routes jouent un rôle important sur le volet d’abord sécuritaire ensuite économique et touristique pour les deux wilayas. Un fait qui ne semble préoccuper aucune autorité sinon comment expliquer qu’aucune de ces innombrables avaries, qui présentent un danger éminent pour les milliers d’usagers et dont la plus récente date de plus d’une année, ne soit prise en charge. Notons pour conclure que la RN33, qui relie le col de Tizi N’koulal à Bouira via le complexe touristique de Tikjda, est celle qui a subi le plus d’avaries. Elle est dans un état d’abandon au même titre que le stade d’Assoual qui a bénéficié d’une importante opération d’aménagement dont l’ouvrage de revêtement Matico n’est plus qu’un vieux souvenir. Quant à espérer l’aménagement d’aires de repos ou d’abris pour les milliers d’estivants qui transitent quotidiennement par ces lieux durant la saison estivale, c’est un rêve qui n’effleure même pas l’esprit, vu l’état d’abandon de ce qui a déjà été réalisé.
Oulaid Soualah

