La commune d’Amizour a été dotée au cours de ces dernières années d’un programme immobilier consistant. Rien que pour la formule publique locative (LPL), destinée aux couches sociales défavorisées, il y a pas moins de 910 unités qui sont en cours de réalisation, apprend-on d’une source proche du dossier. Implantés sur différents sites du centre urbain d’Amizour, ces logements sociaux inscrits à l’indicatif de l’OPGI affichent des taux d’avancements très variables, indique-t-on. «Les chantiers avancent à peu près correctement. Hormis certains aléas, liés notamment à l’approvisionnement en matériaux, il n’y a pas de gros écueils susceptibles d’entraver la progression des travaux», rassure un responsable de l’OPGI, le promoteur public en charge du management de ce programme.
Un membre de l’exécutif communal, avec lequel nous avons pris langue, affirme pour sa part qu’une commission ad hoc entreprendra incessamment des sorties sur le terrain, pour procéder au travail de vérification de la situation des postulants. S’agissant de la demande exprimée, notre interlocuteur nous apprendra que plus de 3000 dossiers sont en attente de satisfaction. En dépit du déficit qui peut paraître abyssal, il n’en demeure pas moins que plusieurs centaines de familles verront leur souffrance abrégée, à la faveur de la distribution de ces logements. Et c’est déjà un point de gagné en attendant l’inscription d’autres programmes à l’venir. «Lors de la dernière distribution de logements, la chance ne m’a pas souri. J’espère que la prochaine fois sera la bonne, d’autant plus que mon dossier ne souffre d’aucune contestation», dira un demandeur de logement du village Ighil Ialouanen, déclarant occuper avec sa fratrie une vieille demeure parentale. Un autre souscripteur résidant à la périphérie de la ville, atteste croupir dans de dures conditions de précarité et de promiscuité. «Moi et ma petite famille, occupons une vieille bicoque menaçant ruine. Si j’arrive à accéder à un logement social, ce sera incontestablement la meilleure chose qui me soit arrivée», souligne-t-il, avec un brin d’optimisme.
N. Maouche
