Cap sur le désherbage

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S’il est vrai qu’en 2013 et 2014, juste après la tenue des états généraux sur l’environnement initiés par l’ex wali, M. Abdelkader Bouazgui, de nombreuses campagnes de volontariat ont été initiées ici et là il n’est plus le cas aujourd’hui. Elles sont devenues sporadiques, à l’exception de certaines associations, où les membres adhérents n’attendent pas qu’un appel leur soit lancé pour passer à l’action, à l’exemple de « Saidani Mohamed », membre de l’association des 64 logements de Draâ El-Mizan. En effet, chaque année et à cette période précise, les membres de ladite association et les jeunes volontaires se mobilisent pour nettoyer leur cité envahie souvent par des herbes sauvages. D’ailleurs, c’est au début de cette semaine qu’ils ont lancé l’opération de désherbage. «Ce n’est pas une seule journée de volontariat qui va suffire. Alors, nous avons réparti cette tâche en plusieurs actions. Tout d’abord, dès dix-sept heures et par petits groupes, nous ramassons toutes les canettes et nous désherbons les plates-bandes. Mais c’est durant le week-end que le nombre de volontaires va augmenter. En tout cas, nous avons fixé au maximum une semaine pour débarrasser tout le quartier de ces chardons sauvages qui ont atteint dans certains endroits plus d’un mètre de hauteur», nous dira M. Ali Belhot, l’un des membres actifs de l’association. Pour cette année, ajoutera-t-il, ils n’ont pas eu la chance de recevoir une équipe de Blanche Algérie parce que, eu égard aux restrictions budgétaires décidées en haut, ce programme serait gelé. Par ailleurs, il faudra signaler que dans ce quartier, non seulement ces jeunes font attention au respect de l’environnement, mais il faut dire que c’est la seule cité où les arbres d’ornement et autres plantes ont pu résister. «Il y a de cela quelques années, ces pins, ces palmiers et tous ces arbres étaient encore tout petits, mais avec le temps, nous avons réussi à avoir un petit jardin botanique au milieu de la ville. C’est grâce, bien sûr, à la volonté des jeunes qui ont veillé sur eux. Nous avons même un robinet juste à côté. Ils sont arrosés et entretenus quotidiennement. Je souhaiterais que tous les autres quartiers fassent de même», soulignera notre interlocuteur. Celui-ci saisira cette occasion pour lancer un appel aux autres associations de la ville afin d’œuvrer ensemble et de faire en sorte à ce que l’entretien de l’environnement devienne une préoccupation de tous. «Nous appelons les acteurs mobilisés pour la protection de l’environnement de tracer un programme à court, moyen et long terme avec des objectifs bien définis et évalués à chaque étape de leur concrétisation», conclura ce membre de l’association, tout en nous rassurant que d’ici quelques jours, ce quartier changera entièrement de look.

A. O.

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