529 hectares consumés en deux jours !

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Le bilan des dégâts occasionnés par les feux de forêts enregistrés, ces deux derniers jours aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa, est lourd ! Des centaines d’hectares du couvert végétal sont partis en fumée.

Rien qu’au PNG, ce sont quelque 167 hectares de couvert végétal qui ont été ravagés par les flammes. De jeudi à vendredi, ce sont, au total, 25 départs de feu qui ont été enregistrés sur le territoire de la wilaya, selon la conservation des forêts de Béjaïa. Ces sinistres, d’après la même source, ont parcouru près de 530 hectares entre forêts, maquis, broussailles et champs d’oliviers et autres arbres fruitiers. Selon la Protection civile de Béjaïa, «tous les feux qui se sont déclarés depuis jeudi en fin d’après-midi en milieu végétal sont tous éteints, en plus des trois feux de la journée du vendredi, soit celui de la jonction entre deux communes Taourirth Ighil à Adekar au lieu-dit le liège et Athouth dans la ccommune de Fenaia Ilmathen, daïra d’El Kseur, ainsi que le feu du village Tazrout à Ouzellaguen et celui du PNG de Béjaïa». Pour venir à bout de ces flammes, les soldats du feu de la région ont du faire appel à leurs pairs des wilayas de Sétif, Jijel, BBA et Bouira. Dans un communiqué transmis à la presse, le commandant Soufi précise qu’une surveillance est maintenue sur les lieux des sinistres par quelques équipes opérationnelles, surtout concernant les grands feux, pour parer à toute éventualité.

«Priorité à la protection du citoyen»

Lors des opérations, « la priorité a été donnée à la protection des citoyens », a souligné pour sa part, le conservateur des forêts, Ali Mahmoudi, en indiquant toutefois que malgré la difficulté de l’intervention, « aucun dommage ni victime n’ont été déplorés ». Revenant dans le détail sur les interventions de ses troupes, il indiquera que «les secours ont eu fort à faire,» a-t-il expliqué «en raison du relief accidenté du site et des vents violents qui soufflaient dessus. Le feu s’est rapidement propagé malgré la grande mobilisation des secours et des riverains venus nombreux prêter main forte». Les feux faisaient encore rage, vendredi à midi, rendant l’air irrespirable dans toute la ville qui, à l’occasion, s’est retrouvée recouverte d’un épais nuage de fumée et de cendre. Cette difficulté des secours à intervenir a été relevée, également, dans plusieurs autres endroits, notamment dans la région orientale, à Darguina, ou occidental, à l’instar des massifs de Fenaia et de Taourirt Ighil (Adekar), où plus de 150 hectares ont dû partir en fumée. «Leurs positions en crête, la nature accidentée de leurs reliefs, leur éloignement des sources d’eau, accablés par la chaleur et les vents tourbillonnant, ont rendu la lutte contre les incendies sans effets probants», dira M. Mahmoudi.

Synthèse de D. S.

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