Le plan ORSEC activé

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Dans le cadre de la lutte contre les catastrophes naturelles, notamment les incendies et les feux de forêts, dont sont sujettes chaque été les régions boisées de haute Kabylie, la mairie d’Abi Youcef, à 50 kms au Sud-est du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, a procédé dès la fin du mois de mai passé à l’activation du plan ORSEC (Organisation des secours des personnes et des biens en cas de catastrophes naturelles). À cet effet, l’APC d’Abi Youcef avait mis en place un dispositif de sécurité en mobilisant des moyens humains et matériels à même d’intervenir dans la minute qui suit l’incendie, notamment par l’installation des équipes de permanence et de veille rotatives 24/24, de jour comme de nuit. Selon Oudjoudi Ouada Hamid, maire par intérim, «chaque équipe est composée de 05 membres, dont un chef doté d’un portable avec puce gratuite afin d’alerter les autorités locales mais également la Protection civile, 02 chauffeurs, 02 ouvriers spécialisés, 02 camions dotés de citernes pleines d’eau, un rétro-chargeur et autres matériels manuels, comme les brouettes, les pelles, les pioches, les haches… En bref, tout le matériel nécessaire pour l’extinction du feu», a-t-il mentionné. Et d’ajouter : «Nous avons installé tout au long des frontières de notre commune des bouches d’incendies. Comme nous avions aussi sensibilisé l’ensemble des comités de villages à organiser des volontariats, en se référant aux consignes de lutte et de prévention contre les incendies suivant les instructions données par l’APC, à savoir le désherbage et le nettoyage de toutes formations végétales situées à proximité des pistes d’exploitation, routes, sentiers, habitations ou infrastructures agricoles (étables, bergeries, poulaillers, hangars…), pouvant être à l’origine d’un incendie. Procéder à la réalisation de tourbières, la priorité doit être donnée aux parcelles situées le long des axes routiers, pistes d’exploitation ou à proximité de toutes zones boisées situées à moins d’un km des habitations. Récolter l’ensemble des fourrages situés en zone de piémont et faucher toute formation végétale se trouvant à l’intérieur des plantations d’oliveraies en particulier. Récolter en priorité compte tenu de leurs degrés de maturation, les parcelles fourragères et céréalières cultivées à proximité des axes routiers, pistes agricoles, habitations, infrastructures agricoles (hangars, étables, poulaillers, bergeries…) et autres dépôts de stockage et ateliers d’industries. Stocker les fourrages dans des hangars éloignés ou à l’air libre, en limitant le nombre de bottes par meule tout en les éloignant les unes des autres. Cependant, les zones d’habitations en milieu forestier ou à proximité doivent faire l’objet d’une ceinture de protection d’environ 50 mètres de large», tient-il à mentionner. «Nous ne sommes pas confinés uniquement par la lutte contre les feux de forêts, mais au demeurant, nous avons déjà procédé à la désinfection des points d’eau, sources, réservoirs, puits et fontaines des villages par voie de chaulage, installation de galets et javellisation, opérations rentrant dans la lutte contre les maladies à transmission hydriques», notifiera-t-il. Par ailleurs et pour conclure, notre interlocuteur nous apprendra que le service d’hygiène de l’APC a effectué également trois opérations de démoustication ainsi que d’autres actions de nettoyage et de désherbage à travers le chef-lieu et sa périphérie, et ce dans le but de l’éradication des décharges sauvages, véritables foyers de prolifération d’insectes, de rats et autres animaux sauvages vecteurs de maladies, telles la rage, les leishmanioses…»,soutiendra-t-il.

Madjid Aberdache

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