Après avoir passé tout le mois de juin et la première quinzaine de juillet sans incendies, voila les feux de forêts qui arrivent au début de cette deuxième quinzaine, où des foyers d’incendies sont signalés à travers le territoire de la wilaya de Béjaïa. La région d’Akbou n’a pas échappé à ce désastre. Pour bien dire les choses, c’est un week-end de feu dans la haute vallée de la Soummam, où les citoyens ont vécu l’enfer suite à un temps caniculaire où le mercure a franchi la barre des 40°. Il est aggravé par des feux de forêts signalés ça et là dans les communes de Chellata, Seddouk et M’cisna pour ne citer que celles là. Au lieu-dit Sahel, dans la commune de Seddouk, selon des témoins oculaires, un incendie de forêt a ravagé un poulailler plein de poulets, brulés vifs. Qui paie les frais si ce n’est les citoyens qui voient souvent leurs champs, plantés d’oliviers et de figuiers, ravagés par les feux et par devoir de les sauver, ils participent aux risques de leurs vies à éteindre les flammes aux côtés des pompiers souvent débordés par l’ampleur des brasiers. Des fois, les pompiers sont incapables d’éteindre le feu dans des endroits manquant de pistes agricoles, d’où l’inaccessibilité des camions citernes. Combien de fois des villages entiers étaient menacés par les flammes. Nous sommes un pays chaud où les chaleurs de l’été atteignent des pics dépassant la barre des 40°. Nous devrons rester constamment vigilants. Mais la question qui reste posée est la suivante : avons-nous fait notre devoir pour endiguer ces incendies ? Eh bien non ! Car, ce qui manque le plus cette année, ce sont les campagnes de sensibilisations des citoyens à observer certaines règles qui éviteraient la survenance des feux de forêts. D’habitude, les fossés et les talus des routes à grande circulation, surtout en cette période de l’année, sont nettoyés par les agents de la société des travaux publics qui placent aussi des panneaux attirant l’attention des voyageurs leur recommandant de ne pas jeter des mégots sur les accotements du fait qu’ils sont souvent des sources de déclenchement des feux de forets. Les débris de verre exposés au soleil brulant provoquent aussi des incendies, voila pourquoi des campagnes de sensibilisation des citoyens pour qu’ils s’abstiennent de jeter des emballages en verre de bières et vins dans la nature, notamment là où il y a de la broussaille séchée, soient menée. Chaque année, la vallée de la Soummam perd des centaines d’hectares dans les incendies de forêts. Un autre phénomène rentre en ligne de compte. Il s’agit des terres cultivables laissées à l’abandon. Gagnées par des broussailles fanées, ils sont des ‘’proies’’ faciles pour les flammes. Aussi, les citoyens doivent s’abstenir d’incinérer des déchets ou des herbes sèches car une étincelle avec la fournaise pourrait provoquer une flamme qui va vite se propager et devenir un brasier géant d’où le départ d’un incendie. Toutes ces précautions qui ne méritent aucun effort mais beaucoup de vigilance nous conduiraient à passer un été avec moins d’incendies et par ricochet moins de dégâts aussi. La vigilance devrait être de mise !
L. Beddar
