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Menace sur la rentrée sociale

Les syndicats autonomes de la fonction publique dénoncent avec force le maintien de la loi fixant l’âge de départ à la retraite à 60 ans, qui entrera en vigueur l’année prochaine.

Alors que les syndicats autonomes de différents secteurs de la fonction publique appellent à la non-application de cette décision, le Premier ministre vient d’annoncer que «la loi fixant l’âge de départ à la retraite à 60 ans entrera en vigueur l’année prochaine». Une décision qui a provoqué le tollé chez les syndicats de la fonction publique, lesquels se préparent pour le lancement d’un nouveau front afin de mettre la pression sur le gouvernement pour renoncer à cette décision, en menaçant de recourir à des mouvements de protestation à la prochaine rentrée sociale. En effet, pas moins de 17 syndicats autonomes de différents secteurs de la fonction publique (l’éducation nationale, la formation professionnelle, l’enseignement supérieur, la santé publique et l’administration) maintiennent leur menace de recourir aux mouvements de protestation à partir de la prochaine rentrée sociale afin de préserver les acquis des travailleurs. Le chargé de communication de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) nous a signifié dans ce sens, que les syndicats des différents secteurs refusent catégoriquement la décision de la dernière tripartite (gouvernement, patronat et UGTA), «en abrogeant l’ordonnance 97-13 du 31 mai 1997, qui assouplit les conditions d’octroi de la retraite, où le bénéfice de la pension peut être accordé avec jouissance immédiate, avant l’âge prévu à l’article 6 de la loi 83-12 du 02 juillet 1983». Ce syndicaliste met en garde le gouvernement «des conséquences de l’application de la réforme du système de la retraite, et lui porte toute la responsabilité des graves répercussions qui en découlent». Ces entités syndicales dénoncent également leur exclusion de la tripartite et demandent son élargissement pour impliquer tous les syndicats autonomes. Ces derniers exigent également la révision de la grille des salaires et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs. Toutefois, les syndicats de la fonction publique ont lancé un appel à toutes les organisations syndicales à s’organiser et à unifier leurs rangs contre toutes atteintes aux droits et aux acquis des travailleurs algériens.

L.O.Challal

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