Traquant sans relâche les résidus des sériates de l'ex-GSPC, particulièrement à l'Est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, les brigades locales de l'ANP ont mis fin, dans la soirée d'avant-hier vendredi, à la cavale d'un autre terroriste notoire, dénommé B. Réda, Alias Abou Chihab.
Ce nouveau coup de filet s’est produit, selon des sources locales, à l’entrée Est de Dellys. Suivi sur renseignements précis par des agents spéciaux de l’armée à partir du village d’Azrou, pendant une heure, ce sanguinaire a été repéré peu avant 22h au lieu-dit Lekhaoui. Il a été promptement abattu, à la suite d’un bref échange de tirs. Les militaires ont récupéré au terme de cette embuscade, un pistolet automatique, une quantité de munitions et une grenade. Le service de communication du ministère de la Défense a confirmé hier, cette information : «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et suite à une embuscade, un détachement de l’armée nationale populaire a abattu le dangereux terroriste B. Réda, dit Abou Chihab, hier (vendredi ndlr) 22 juillet 2016 à 21h30, à Boumerdès/1ère R.M, ayant rejoint les groupes terroristes en 2006. L’opération a permis de récupérer un pistolet automatique, une quantité de munitions et une grenade. Originaire de la commune avoisinante de Bordj Ménaïel, ce sanguinaire âgé de 39 ans faisait partie, selon des informations recoupées, d’une des sériates d’El Ansar, soumises à une forte pression des forces combinées de sécurité notamment depuis une année, avec comme faits saillants le démantèlement d’au moins trois réseaux de soutien au terrorisme.
Il était fiché des services
L’exploitation des aveux soutirés aux éléments de ces filières islamistes démasquées, aura permis de connaître et l’organigramme et les fiefs des sanguinaires encore en cavale. L’utilisation de l’article défini (le), dans le communiqué de la haute instance de l’armée, laisse apparaître que le sanguinaire abattu, Bounissa Réda, était effectivement fiché donc quotidiennement traqué comme ses nombreux autres acolytes, par les services de sécurité. La même stratégie aura permis, rappelons-le, d’anéantir pas moins d’une quinzaine de terroristes, dont cinq capturés, et de forcer d’autres encore à la repentance. Cette nouvelle opération fructueuse, succédant à l’élimination de premier émir d’EL Forkane, Ahmed Djebri, à Idjeur et à la reddition de deux anciens éléments à Jijel, fait suite à une série d’offensives spectaculaires. Ayant eu lieu dans les quatre coins de la Kabylie et au centre du pays, entre mai et juin derniers, celles-ci s’étaient soldées au total par la neutralisation de près d’une cinquantaine de terroristes et la récupération, surtout, d’importants arsenaux de guerre.
Salim Haddou