La route principale menant vers Seddouk Ouadda, dans la commune de Seddouk, ressemble plutôt à un champ, une parcelle de terre labourée qu’une route desservant un village de plus de 1500 habitants. Les premiers à vivre le calvaire au quotidien sont les riverains du tronçon traversant le quartier Maânanas qui font face quotidiennement à des nuages de poussière que soulèvent les automobilistes. «On est vraiment dans l’embarras. Si on ferme les portes et fenêtres, on étouffe de chaleur, si on laisse ouvert, la poussière envahit les chambres. Les gens savourent leurs vacances en cette période estivale et nous vivons une misère noire», ironise un riverain. Si l’on s’en tient à cela, même les automobilistes ne sont pas épargnés du fait que cette route dégradée accentue l’usure des ‘’organes’’ du véhicule. «Je suis obligé d’emprunter cette route plusieurs fois dans la journée, ce qui n’est pas sans conséquences sur mon véhicule qui se déglingue de jour en jour. Sur ce, je dois dépenser des sommes faramineuses pour l’achat des pièces de rechanges et les honoraires du mécanicien», tempête un autre riverain. Cette route était, pourtant, dans un bon état depuis qu’elle a été bitumée au début des années 2000. Mais seulement durant cette année 2016, pas moins de trois projets ont été réalisés avec des engins qui ont creusé profondément la chaussée. À commencer par le projet du gaz de ville qui a été réalisé sur un côté de la chaussée. Le projet ne semble pas encore achevé du fait que plusieurs maisons ne sont pas encore raccordées, mais les travaux sont arrêtés il y a belle lurette. Le deuxième projet concerne le changement de la conduite principale d’eau potable desservant ce village, laquelle a été réalisée sur l’autre côté de la chaussée. Un projet dont les travaux ont été abandonnés avant son achèvement. Le troisième projet a trait à l’assainissement des eaux usées qui a été réalisé au milieu de la chaussée. Les travaux sont à l’arrêt du fait que le chantier a été levé avant que le projet ne soit réalisé dans sa totalité. Il manque les regards indispensables pour le nettoyage de la conduite en cas d’obstruction. Jusqu’à présent, les trois projets sont à l’arrêt et les entreprises tardent à revenir pour continuer les travaux y afférents. Si les riverains endurent de tels calvaires en été qu’en sera-t-il en hiver quand des flaques d’eau se formeront ? Voila pourquoi ces entreprises devront-être sommées de terminer les travaux avant que les pluies diluviennes de fin d’été n’arrivent et provoquent des déluges. Urgence signalée !
L. Beddar