La ZAC, mythe ou réalité ?

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La commune d’Amizour, 3e grande agglomération de Bgayet après le chef-lieu de wilaya et Akbou, ne dispose pas encore d’un pôle industriel, à même d’extraire la région du marasme économique, qui la maintient dans les profondeurs insondables du sous-développement. Pourtant, la création d’un pôle économique (zone d’activité ou zone industrielle), était inscrite, il n’y a pas si longtemps, dans le plan d’action des autorités de wilaya. «On a procédé à une prospection de terrain, mais la piste a été vite abandonnée au motif que le site proposé et relevant du domaine privé de l’Etat est classé à haute potentialité agricole», nous fait savoir un responsable de l’APC d’Amizour, qui ne manque pas de voir dans cette frilosité un manque patent de volonté politique, pour faire aboutir le dossier. «On aurait pu prospecter d’autres terrains, comme on le fait pour construire des prisons pour lesquelles on fait des distractions sans trop s’embarrasser de la nature du foncier», souligne-t-il, un tantinet dépité. Notre interlocuteur déclare que l’exécutif municipal ambitionne de reprendre incessamment les démarches auprès des services de la wilaya, pour tenter d’obtenir la relance de ce projet. «On ne peut pas vivre indéfiniment aux crochets de l’état. Pour une commune de 43 milles habitants, qui traine un déficit budgétaire chronique, il est impossible de satisfaire, ne serait-ce que les besoins les plus élémentaires de la population», fait-il remarquer. A l’évidence, les responsables de la collectivité ne jurent plus que par la création de ce pole d’investissement, dont on escompte pleines de retombées positives. Un passage obligé plaident-ils, pour renflouer la trésorerie communale et arrimer la région à la locomotive du développement. «Nous n’aspirons qu’à travailler et vivre dans notre commune, sans être obligés de nous expatrier pour aller chercher notre pain quotidien», affirme un cadre de la fonction publique, exerçant dans l’administration de wilaya.

N. Maouche

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