Les travaux du PER2 ont démarré

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Les travaux du projet d’emploi rural (dénommé PER 2) cofinancés à hauteur de 80% par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de 20% par le gouvernement algérien ont été lancés au cours du mois de décembre dernier. Les premières réalisations physiques commencent à voir le jour dès ce mois de février par la plantation d’arbres fruitiers sur les parcelles des particuliers adhérents au programme en question. Conçu spécialement pour créer de l’emploi dans les zones les plus défavorisées de la wilaya, ce projet prolonge le PER 1 entamé dès 1996 à l’ouest du pays avec le même mode de financement. Le choix des zones d’intervention a été orienté par les statistiques de l’ONS, relatives au chômage et renforcé par des études sociales et environnementales qui ont conclu à la nécessité de mettre en œuvre un tel projet sur onze communes du sud de la wilaya relevant des daïras de Sour El Ghozlane, Bordj Okhriss et Bir Ghebalou.L’identification des sites d’intervention et les propositions des actions à y entreprendre ont été initiées suite aux recommandations du bailleur de fonds, à savoir la Banque mondiale.Sur les deux périmètres qui forment ce vaste territoire, des enquêtes menées par le service des forêts ont concerné deux communes échantillons : Dirah et Hadra Zerga. Il en a résulté un diagnostic social et économique du territoire qui met l’accent sur la nécessité de relancer la dynamique de l’emploi tout en travaillant à la réhabilitation et à la bonne gestion des espaces naturels et des ressources existantes.C’est à partir de l’année 2003 que les procédures de passation de marché ont été enclenchées par le maître de l’ouvrage, à savoir la conservation des forêts. Pour des raisons liées à la complexité du cahier des charges censé être soumis aux orientations de la Banque Mondiale que ces procédures ont enregistré un grand retard. Et c’est pourquoi, les programmes de la première année et celui de la deuxième année se trouvent jumelés pour la présente campagne. Initialement, les travaux sont programmés sur cinq ans.Pour la réalisation de ces travaux, il es prévu une enveloppe financière de 1,26 milliards de dinars à financement mixte.Les actions prévues s’articulent autour du développement agricole et du désenclavement (plantations fruitières en sec et en irrigué, ouverture et aménagement de pistes rurales) de mobilisation des ressources hydriques (aménagement de sources, fonçage de puits et forages, retenues collinaires) de la lutte contre l’érosion des sols (reboisements, fixation des berges et corrections torrentielles) et enfin, des activités promouvant la femme rurale (distribution des machines à coudre et octroi du petit élevage : aviculture et apiculture).Sur le terrain, les entreprises attributaires des marchés de la 1re et 2e année sont déjà à pied d’œuvre. Un large mouvement de recrutement sur les territoires des communes concernées est lancé au grand bonheur des familles et des autorités locales qui voient ainsi diminuer en quelques semaines le poids du chômage. En outre, la réalisation des vergers dans les terrains particuliers est considérée à juste titre comme un investissement créateur d’emploi spermanents. Ce qu’il y a lieu de remarquer dans la gamme des actions prévues par ce programme est l’introduction du vignoble. En effet, 12 hectares situés à Guelta Zerga, dans la commune de Sour El Ghozlane, sont déjà affectés à l’entreprise publique SAFA-Zaccar, de même que d’autres volumes seront incessamment affectés à d’autres partenaires pour les mettre en œuvre sur les communes voisines.Ce qui retient aussi l’attention dans cette série d’actions, ce sont les deux retenues collinaires prévues dans les communes de Maâmora et Dirah et qui totalisent une capacité de rétention de plus de 400 000m3 d’eau dans une région dépourvue jusqu’à présent d’ouvrages hydrauliques de cette envergure.

Amar Naït Messaoud

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