Les étudiants exigent la reconnaissance de leur diplôme

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Après quatre ans d’études, les étudiants de l’Institut national de musique sis à la place des martyrs sortent avec une attestation provisoire qui n’est, pour leur malheur, reconnue ni par le ministère de l’Enseignement supérieur ni par le ministère de la Culture. Ce qui les empêchent à postuler pour des postes pédagogiques dans l’éducation nationale ou à des postes de graduation. « Aucune de nos deux tutelles ne veut nous prendre en charge », nous dira un étudiant de cet institut, avant d’ajouter « après un cursus de quatre ans, nous nous retrouvons en chômage, non par défaut de poste d’emploi mais parce que notre diplôme n’est pas reconnu ». 72 étudiants, toutes promotions confondues souffrent de ce problème de statut. D’après certains étudiants, leurs deux tutelles, qui sont le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de la Culture n’ont pas daigné répondre à leurs multiples cris de détresse. Leurs interpellations se sont avérées vaines. « Le ministère de la Culture nous a signifié que seuls les bacheliers pourront espérer un diplôme national », déplore le même interlocuteur, soulignant sur un ton courroucé que l’institut a continué de recevoir des étudiants niveau terminale même après la promulgation de la loi 99 qui stipule que seul celui qui a un bac + 1 peut y accéder. Ceci dit, l’Institut national de musique créé en 1992 ne forme que des chômeurs. Devant cette situation, les étudiants ont décidé de recourir, une fois de plus, à la grève, espérant sensibiliser leurs deux tutelles et faire entendre leurs déboires. Un préavis a été déposé mardi dernier auprès des instances concernées. Rappelons que ces mêmes étudiants ont déjà déclenché une grève le 20 février 2005 et actuellement ils boycottent leurs examens.

W.O.H.

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