C’est à l’appel de la section du syndicat Algérien des paramédicaux (S.A.P), que des dizaines d’infirmiers et de paramédicaux exerçants à l’hôpital Mohammed Boudiaf de Bouira ont organisé hier, un rassemblement de protestation à l’intérieur même de cet établissement. Les protestataires qui ont également observé deux heures d’arrêt de travail, ont tenu à dénoncer ce qu’ils ont qualifié de «climat d’insécurité qui règne dans l’hôpital, particulièrement dans le service des urgences». Ils affirment également être souvent victimes d’agressions morales et physiques, alors qu’ils sont en plein service. La dernière agression en date remonte à la soirée du vendredi dernier, quand une infermière au service des urgences a été victime d’une grave agression physique, perpétrée par un accompagnateur de malade. Enceinte dans son troisième mois, cette dernière a eu de graves complications, selon ces collègues. «Elle risque de faire une fausse couche, elle est actuellement dans un état grave. Elle a déjà porté plainte contre l’agresseur et la direction de l’hôpital va se constituer en partie civile», affirment ces derniers. Les protestataires réclament ainsi l’amélioration des conditions de sécurité au sein de l’hôpital, particulièrement durant les soirées. Ils revendiquent aussi le renforcement des effectifs d’agents de sécurité et du dispositif de protection des employés en service. Dans une déclaration rendue publique hier, dont une copie nous a été remise, la section locale du SAP assure apporter tout son soutien à l’infermière victime de l’agression. Le syndicat dénonce également «l’état d’insécurité qui règne dans l’hôpital de Bouira depuis plusieurs années ainsi que la multiplication des actes d’agressions à l’encontre de nos collègues». Le syndicat interpelle aussi les autorités concernées pour la mise en place d’un dispositif de sécurité adéquat, pour permettre à la corporation de travailler dans un climat confortable et sécurisé.
O. K.