Le RND se focalise sur la femme militante

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Initiée par le bureau national du Rassemblement National Démocratique, une formation politique au profit des militantes du parti est organisée depuis mercredi dernier au niveau de l’hôtel «Horizon bleu» à Tighramt, à une trentaine de kilomètres à l’Ouest de Béjaïa. La formation s’étalera sur une durée de trois jours et a concerné 16 wilayas de l’Est. La journée d’avant-hier jeudi a été consacrée à un séminaire de formation politique animé par plusieurs cadres du parti, dont madame Khebbat Abla, membre du bureau de wilaya, chargée de la femme et membre du conseil national du RND; Mr Kamel Bouchoucha, secrétaire du parti au niveau de la wilaya de Béjaïa, et d’autres intervenants venus de Constantine dont Mme Souad Belaymen. Ces conférences ont traité de plusieurs thèmes, à l’image du rôle de la femme à travers l’histoire, son émancipation dans la vie active et politique, les techniques de l’information et de la communication politique, ainsi que le cadre juridique de la femme. Cette formation s’inscrit dans le cadre d’un programme de formation au profit des femmes militantes du RND, lancé au mois de mars dernier par Ahmed Ouyahia, à l’occasion de la Journée mondiale de la femme, apprend-on de Mme Khebbat. «Cette rencontre est le fruit des diverses rencontres restreintes que nous avons effectuées auparavant, en vue d’arrêter une feuille de route et un canevas accompagné d’un programme d’action d’où on a abouti à cette rencontre», ajoute-t-elle. «Nous avons fait une première rencontre entre certaines wilayas de l’Est à Constantine, où on a décidé d’organiser une autre rencontre ici à Béjaïa avec le consentement de tous», explique-t-elle encore. Cette initiative vient aussi en réponse à l’insistance du secrétaire général du parti à effectuer cette formation, car c’est la militante qui est la vitrine du parti ; elle représente ce dernier dans l’enceinte des assemblées et fait de la politique au quotidien. Sur le plan juridique, madame Khebbat soutient que «le premier acquis de la femme est la stabilité et la paix que connaissent notre pays suite à une longue période de perturbations et d’insécurité. Ensuite, il y a eu toutes les réformes de la constitution étant le sommet des lois algériennes et du code de la famille, ainsi que le projet de réforme du sept février dernier où 30% parlent de parité. Donc, il n’est pas écarté qu’il y ait des textes d’application comme tout projet de constitution. De plus, avec le nouveau quota qui leur est attribué on voit une meilleure représentativité de la femme dans des assemblées élues. D’ailleurs, on est classé 121e au niveau mondial, ce qui est une chose assez considérable. De même, la femme algérienne dépasse ses consœurs politiciennes du monde arabe et elle dépasse même certaines du monde occidental qui se disent des plus démocrates». D’après K. Bouchoucha, coordinateur du bureau de wilaya du RND, «un politicien doit d’abord savoir communiquer pour faire passer ses messages surtout aux citoyens. Or, pour communiquer, il faudrait d’abord diagnostiquer les spécificités de chaque région, ensuite, trouver la problématique pour enfin agir. Par ailleurs, il y a uniquement 25% des citoyens qui ont un rapport avec la politique». «Où se situe le rôle des politiciens devant cette réalité ? Peut-on construire une Algérie sans ces 75% ?», interrogera-t-il. «Notre problème réside dans la communication et il est temps que la femme soit dans les hauts postes. On ne veut pas faire de la femme un homme, au contraire on voudrait que la femme reste une femme, mais que celle-ci soit émancipée. Le parti a démarré avec une seule femme dans son bureau de wilaya en 2007 et il en est actuellement à quinze. De ce fait, il s’avère primordial de former les candidats aux élections car il faudrait que ces femmes aient des connaissances en législation pour pouvoir prendre la responsabilité des communes», souligne-t-il.

Mechmeche Salima

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