Des villageois de Tibouamouchine et de Seddouk Ouadda ferment l’APC

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Des habitants des villages de Tibouamouchine et de Seddouk Ouadda ont procédé hier matin, à la fermeture du siège de l’APC de Seddouk pour réclamer leur part d’eau potable. Tôt le matin, une centaine de citoyens se sont rassemblés devant le portail de la mairie, interdisant l’accès aux élus et aux employés. Djellouah Abdenour, un notable d’un village que nous avons consulté nous donnera plus de détails. «On a saisi l’APC, la daïra et la wilaya de notre détermination de fermer le siège de l’APC si les pénuries d’eau devenues récurrentes dans nos villages ne sont pas solutionnées. Nous avons arrêté la date du 20 juillet pour sa fermeture. Nous avons encore prorogé notre préavis de fermeture et comme rien n’a toujours était fait par l’APC, nous avons alors décidé de passer à l’acte ce lundi (hier, ndlr). Certes le maire est venu ce matin (hier matin, ndlr) au même titre que le chef de daïra pour un éventuel dialogue qui déboucherait sur une solution, mais on leur a signifié que la population ne veut discuter qu’avec le wali», a fait savoir notre interlocuteur. Ces deux villages souffrent des pénuries d’eau depuis que leur part de la source d’El-Momadha leurs ont été enlevées. Pour parer à ce problème des pénuries, les habitants de ces deux villages ont tenté de le régler en mettant les mains aux poches pour financer des projets grandioses qui leurs ont coûté les yeux de la tête. Les habitants de Seddouk Ouadda ont déboursé plus de trois millions de dinars pour ramener l’eau de la source d’Ighzer Netsragoua, un projet réalisé il y a 15 ans. La conduite principale usée et saturée de fuites nécessite son remplacement par une neuve et les pompes, vieilles, tombent souvent en panne. Les habitants de Tibouamouchine ont déboursé trois millions de dinars pour réaliser un forage au lieu dit Mesghat. Un forage qui a tari malheureusement. Il reste l’eau du barrage de Tichy Haf qui est servie anarchiquement. Au niveau de ces deux villages, l’eau est servie, selon les habitants, une heure tous les quatre jours.

L. Beddar

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