La décharge enfin nettoyée

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Les automobilistes de passage vers Mekla, tout comme les résidents de la cité Thaqaats Idhebballen viennent de constater, avec plaisir, que la décharge communale d’Aït Yahia, à cinquante kilomètres de Tizi-Ouzou, vient d’être enfin nettoyée. Il y a quelques jours seulement, il était difficile de traverser la route longeant le dépotoir de la commune, lequel avait débordé sur la chaussée jusqu’à la réduire de plus de la moitié. La situation se répète malheureusement régulièrement sur ce site, proche des habitations, et qui ne peut que générer des désagréments. Si les véhicules de passage arrivent difficilement à traverser les lieux, les locataires des bâtiments de la nouvelle ville qui subissent les nuisances de la décharge, toute l’année, n’arrêtent pas de se plaindre. «Des odeurs nauséabondes et des nuées de mouches et de moustiques proviennent de ce foyer de microbes qui nous guette», nous dit un citoyen dont l’habitation n’est séparée de cette décharge que par la route nationale. «Les fumées des ordures qu’on brule nous obligent à vivre les volets clos», ajoute son voisin, pour qui «le nettoyage, une fois l’an, ne résout pas le problème. Je ne vois pas d’autre solution que la délocalisation de la décharge vers un autre site, éloigné des habitations». Il faut croire que la municipalité d’Aït Yahia, relevant de la daïra d’Aïn El Hammam, peine à régler les problèmes inhérents à la décharge communale. Située à quelques kilomètres du chef-lieu, elle n’arrive pas à résorber les énormes quantités de déchets qui y sont déversés quotidiennement, provenant de quarante-huit villages. Aux ordures ménagères qui s’entassent, il faut rajouter toutes sortes de déchets solides, tels les gravats provenant des chantiers que des constructeurs privés y déposent anarchiquement. Dès que l’aire des dépôts est saturée, l’entrée est alors obstruée par des amas de gravats que des camionneurs indélicats y déposent, sans gêne aucune. N’ayant pas accès à l’intérieur, les camions de la voierie et des privés déversent alors leurs cargaisons au milieu de la route, le long du mur d’enceinte. Ainsi, sur une centaine de mètres, le chemin de wilaya numéro 150 menant vers Mekla, se retrouve réduit à une seule voie qu’on ne peut emprunter qu’à une vitesse réduite. Pourtant, quand la volonté existe, rien ne semble difficile. On se souvient qu’il y a moins d’une année, la commune d’Aït Yahia a été nettoyée de fond en comble, quelques jours seulement avant l’arrivée de la dépouille de Hocine Aït Ahmed. On ne voyait ni décharge ni sachet et encore moins de gravats. Tout était nickel. Mais depuis, plus rien. Les canettes vides et les ordures de toutes sortes ont repris leur droit, annihilant tout le travail de titan réalisé par des volontaires, soucieux de donner une belle image de la région aux visiteurs d’Ath Ahmed. L’image de ces paysages propres et verdoyants a vécu le temps de l’enterrement de Si L’Hocine.

A.O.T.

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