Le secteur de l'habitat dans la commune d'Ath Mansour, à l’extrême Est de la wilaya de Bouira, connaît une expansion certaine et dans différentes formules.
Le parc immobilier public pour le type social y est estimé à près de 150 unités dans cette commune. Un chiffre plutôt dérisoire devant une demande qui va crescendo. Pour sa part, le logement rural connaît un développement appréciable, avec plus de 500 unités réalisées jusque-là. Cette dernière formule, qui entre dans le cadre de l’aide de l’Etat à l’habitat rural (Fonal), semble être « la panacée » dans cette localité où la majorité des terres relève du domaine privé. Les autorités locales pour asseoir de nouveaux parcs immobiliers devraient, toujours, dégager des sommes colossales afin d’indemniser les éventuels propriétaires terriens qui concèderaient à vendre leurs terres. Mais voilà à l’heure actuelle, les choses ne vont pas dans ce sens, car le foncier urbain manque énormément dans cette municipalité. Résultat des courses: des projets de réalisation de logements publics demeurent toujours en suspens dans cette localité. Par ailleurs, faut-il souligner cet autre problème épineux lié à l’habitat précaire dans cette commune. En effet, l’on a recensé des bidonvilles dans cette municipalité qui sont situés au lieu-dit Rodha et au chef-lieu communal. Pour ce dernier cas, il existe une cité au chef-lieu communal qui date de l’ère coloniale. Cette cité est située à proximité de la RN5, et habitée par une trentaine de familles qui vivent dans la promiscuité et l’insalubrité. Les habitations présentent un aspect très dégradé synonyme de leur ancienneté. Leurs toitures sont en fibrociment et leurs murs en parpaings sont en proie à l’usure. Les locataires y vivent comme dans un purgatoire, car en été il y fait très chaud et en hiver il y fait très froid. L’aménagement urbain y est inexistant, et les ruelles étroites ne sont pas bétonnées. Les eaux des ménages coulent dans des rigoles aménagées à même le sol à travers les venelles.
Y. S.