Une hyène rayée écrasée par un véhicule

Partager

Un chauffard a heurté de plein fouet, dans la nuit de jeudi à vendredi, une jeune hyène rayée sur la RN30 au niveau de la colline d’Achaïvou, près du chef-lieu de la commune de Saharidj. En voyant le cadavre de la pauvre bête complètement déchiqueté il est à conclure que le véhicule qui l’a percutée ne peut être qu’un des nombreux poids-lourds qui fréquentent de nuit cette route à grande circulation. Le malheureux animal, comme plusieurs de ses congénères, est habitué à venir chaque nuit chercher de la nourriture au niveau de la décharge publique, aménagée au sommet de cette colline à proximité de la route. Une décharge fréquentée par de nombreuses espèces animales telles que des sangliers, des chacals, des porcs-épics, etc. Là encore, aucun panneau de signalisation n’est installé pour prévenir du danger de la traversée de ces animaux sauvage sur ce tronçon. Rappelons que l’hyène rayée, qui était en voie de disparition au nord de l’Algérie, a refait son apparition ces cinq dernières années. Elle a été aperçue en plusieurs endroits au niveau de la daïra de M’Chedallah et celle de Bechloul également. L’année dernière, un couple de hyène a été aperçu du côté d’Achadhoukh à proximité de Raffour, où la femelle a mis bas en bordure d’Assif n’Sahel. Mais cette dernière a été abattue quelques mois plus tard dans la commune d’Ath Mansour. Durant la même période, le cadavre du mâle a été retrouvé à proximité du pont de la RN15 qui enjambe Assif Iwakuren, il aurait vraisemblablement été empoisonné. N’est-il pas temps pour les nombreux organismes étatiques chargés de la protection de la faune et de la flore au même titre que le mouvement associatif de lancer des campagnes de sensibilisation pour protéger cette espèce animale. Des animaux aux multiples utilités pour l’environnement et l’équilibre écologique, notamment à travers la réduction du nombre de sangliers qui font des ravages dans l’agriculture. Aussi, ils débarrassent, en parfaits nettoyeurs, la nature des carcasses d’autres animaux morts qui se transforment en véritables foyers d’épidémies en se décomposant.

Oulaid Soualah

Partager