Plus de 1 200 coupures par jour

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Depuis le début de la saison des chaleurs, les habitants de plusieurs localités de la wilaya de Tizi-Ouzou se plaignent de perturbations dans le réseau d’électricité, de chutes de tension, de pannes et de coupures, de jour comme de nuit.

Des perturbations qui ont empiré ces derniers jours, compliquant la vie des citoyens au travail et à la maison. Au niveau de la direction de la distribution d’électricité et de gaz de la wilaya de Tizi-Ouzou (Agence Centre), le directeur, Bara Salah, contacté par nos soins, a affirmé que par apport aux années précédentes, une «nette amélioration» dans la «qualité» et la «quantité» du service, ainsi qu’une «baisse» dans le nombre des pannes et des coupures ont été enregistrées. Ces améliorations, selon lui, sont dues à un programme national tracé depuis trois ans, pour préparer, chaque année, le passage à l’été. Pour l’année en cours, M. Bara nous a indiqué que «la wilaya de Tizi-Ouzou a bénéficié de 35 postes : 29 ont été mis en service, 2 sont bloqués par des oppositions et 1 a été annulé pour non-disponible de terrain. Pour les deux autres, un grand retard a été enregistré pour différentes raisons». Par ailleurs et toujours dans le cadre de l’amélioration du service, il a été procédé au «renforcement du réseau» suite à la délivrance des autorisations, nous a assuré le directeur. Toutefois, à cause des retards enregistrés, il y a eu décalage de quelques investissements, mais la situation «reste maîtrisable», a-t-il souligné. Par ailleurs, ces derniers jours, l’agence de distribution a procédé à la coupure de l’électricité à plusieurs sièges de communes dans la wilaya. Selon le directeur de ladite agence, «ce sont 15 communes qui ne seraient pas à jour dans le payement de leurs factures». Cette décision de couper l’électricité aux dites APC «a été prise depuis le début du mois de juillet», a-t-on appris de la même source qui a toutefois indiqué que «cette procédure a été précédée d’une mise en demeure, 15 jours, voire un mois, avant l’application de la décision». «Des séances de rapprochement ont été organisées, ce qui a abouti au rétablissement du courant dans certaines communes qui ont présenté des pièces justificatives ou des engagements en présence des chefs des daïras concernées. Pour Azazga, à titre d’exemple, le courant a été coupé et rétabli le jour même», a-t-il précisé.

15 mairies concernées et Aït Yahia est la plus endettée des 67 de la wilaya

«Parmi les communes où le problème demeure toujours, on trouve Aït Yahia, où l’électricité est coupée depuis plus d’un mois. Elle est la plus endettée des 67 communes de la wilaya. Viennent ensuite Boghni, Makouda, et Assi Youcef, pour ne citer que celles-là où le courant restait jusqu’à hier toujours coupé», soulignera-t-il. Les procédures de coupure de l’électricité aux sièges des APC continueront dans les prochains jours. Les communes ont été programmées en fonction de l’importance de leurs dettes. Par ailleurs, le problème ne concerne pas que les APC. «Le problème des citoyens mauvais payeurs persiste et l’agence de distribution procède à plus de 1 200 coupures par jour», nous a encore déclaré le directeur. Sur le terrain, malgré les efforts fournis par la direction concernée, le problème persiste, en été comme en hiver. En effet, aux moindres coup de vent ou montée de chaleur, des villages sont plongés dans le noir, parfois pendant des jours et des nuits. Ces derniers jours, la situation a empiré. À Tala Athmane, les habitants ont renoué avec la bougie et le mode de vie ancien étant restés pendant toute une nuit et une demi-journée sans électricité c’était le 31 juillet dernier. La situation ne diffère pas trop ailleurs. A Souama par exemple, l’utilisation des appareils électriques était quasiment impossible à cause des chutes de courants répétées. Même le centre-ville de Tizi-Ouzou n’a pas été épargné. Chutes de tension, pannes… Des défaillances qui durent des heures, gênant ainsi le travail et la vie quotidienne des citoyens, qui se sentent dépassés par cette situation devenue habituelle.

Kamela Haddoum

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