Des prélèvements sur le crâne en expertise à l’INCC

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Le dramatique feuilleton de la petite fillette, Nihal Si Mohamed, disparu dans la région de Ouacif, continue de tenir en haleine l’opinion en Kabylie et même à travers tout le territoire national.

Avec malheureusement des avancées qui rajoutent une couche au drame sans aucune lueur incitant à l’optimisme ni à la réjouissance même si pour l’heure aucune voix officielle n’est venue pour trancher sur l’inquiétude et la hantise d’une issue fatale. En effet, malgré l’intervention de la gendarmerie à travers le canal des plus officiels de l’Etat, à savoir l’agence APS qui relaye les propos du Colonel Tirghini Mohamed, chef de service communication du Commandement de la gendarmerie nationale, qui précise que «des indices, récupérés au village Ath Ali (commune d’Aït Toudert, 50 km de Tizi-Ouzou) dans le cadre de l’affaire de la disparition de Nihal Si Mohand, 4 ans, dont un crâne et des cheveux, rien ne permet pour le moment de confirmer qu’ils appartiennent à l’enfant disparue». Ils «sont en cours d’analyse pour pouvoir établir ou pas un lien avec la fillette», ajoutera-t-il. En somme, tout juste une intervention qui ne confirme ni n’infirme que les dits indices appartiendraient à la petite Nihal. Selon lui, les indices récupérés dans le cadre des recherches effectuées par ce corps de sécurité depuis le 21 juillet dernier, date de la disparition de Nihal, sont «toujours en cours d’expertise au niveau de l’Institut national de criminalistique et de criminologie (INCC) de Bouchaoui». Aussi «la Gendarmerie Nationale ne peut pas se prononcer sur l’appartenance de ses indices avant les résultats de l’expertise», a précisé ce même responsable. Pour rappel, «les indices en question sont un crâne appartenant à un enfant dont l’âge peut aller jusqu’à 6 ans, des ossements et quelques cheveux», confirme l’agence officielle APS à travers une dépêche diffusée hier. «Vu qu’il s’agit d’ossements et non de sang ou de lambeaux de chair, l’expertise de ces indices prendra un temps minimum de quatre jours», a signalé encore la gendarmerie qui indique au passage que «l’opération de recherche lancée a nécessité la mobilisation de plus de 400 éléments de ce corps de sécurité qui passent au peigne fin et sous un soleil de plomb et ce, depuis 13 jours, la zone où a disparu la fillette». Une zone qui s’étend sur plus de 3 Km2, rappelle-t-on. «Ces recherches ont été appuyées par l’équipe cynophile de la Gendarmerie Nationale. Lundi, une équipe de l’INCC, constituée des meilleurs officiers, cadres et experts de la Gendarmerie Nationale, a été dépêchée à Tizi-Ouzou où elle a travaillé dans le cadre de l’enquête, avant de quitter cette wilaya à 21h, a-t-on appris de même source. Hier, mardi, en milieu de journée, une source avisée et proche du dossier a confirmé à La Dépêche de Kabylie le transfert d’échantillons, prélevés sur les restes du crâne toujours gardé au niveau du CHU de Tizi-Ouzou, sur l’INCC de la Gendarmerie Nationale à Bouchaoui, pour procéder à une expertise et établir un profil génétique. «Pour l’heure, il est impossible de se prononcer sur quoi que ce soit, car l’indice est certes un crâne d’origine humaine d’à peine quelques centaines de grammes. Mais difficile d’émettre le moindre pronostic car il (le crâne) est nettoyé presque totalement mais pas du tout calciné comme il est dit ici et là. Mais il n’y a ni cheveux, ni œil, ni nez, ni mâchoires ni encore moins des dents. C’est quasiment un reste de squelette avec des traces de violences», indique notre source. Cette dernière confirme également «le transfert à l’INCC de petits débris de chair» dans le même but, à savoir, tenter d’établir un profil génétique, pour procéder à une comparaison avec le profil parental et éventuellement établir un lien. «Il est vraiment trop tôt pour se prononcer», persiste à préciser notre source qui s’accorde avec les déclarations du Colonel Tieghini pour fixer une échéance d’au moins trois à quatre jours pour être fixé sur les résultats de l’expertise.

Kamela Haddoum

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