Les plages comme dortoirs à ciel ouvert

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Les structures d’accueil étatiques de jeunes laissent vraiment à désirer ! Les auberges de jeunes, les structures appropriées pour colonies de vacances manquent énormément dans cette wilaya, spécialement dans les villes côtières. Cette défection n’est pas sans conséquences néfastes sur les plages situées au Nord de la wilaya de Béjaïa, en ce sens que celles-ci se trouvent prises d’assaut par un genre « spécial » d’estivants qui transforment les plages en… dortoirs à ciel ouvert. Ce fléau est en nette progression, ces dernières années, où l’on constate, à chaque fois, des centaines de « touristes » nationaux « élire » domiciles, le temps d’une nuitée, sur les plages des communes côtières. Recroquevillés dans des tentes « dômes » ou dormant carrément à la belle étoile, ces estivants transforment, en conséquent, les plages en dortoirs, où ils passent la nuit en groupes, et ce, non sans salir les alentours avec les jets de toutes sortes de déchets, résultant, notamment des restes de repas pris in situ. La majorité de ces estivants, venus notamment des wilayas de l’intérieure, sont apparemment de conditions modestes et n’arriveraient pas à se permettre des séjours dans les hôtels implantés dans cette région côtière de Béjaïa. Les tarifs d’hébergement sont exorbitants et la location des studios de particuliers l’est encore plus. Ainsi, des agents immobiliers proposent, à titre d’exemple, des appartements de type F2 et F3 à louer à Tichy avec vue sur mer, au lieu dit Capritour, avec meubles et climatiseur pour un prix de 13 000 DA/nuit. Dans le meilleur des cas, des particuliers proposent à la location leurs maisons situées dans la même station balnéaire à 7 500 DA/la nuit en juillet et à 9 000 DA en août. Au niveau des hôtels des stations balnéaires de l’Est de Béjaïa, la nuitée oscille entre 3 000 et 6 000 DA. Cette situation a mis à nu la capacité d’accueil des touristes nationaux dans les localités situées sur le littoral. Ainsi, les communes de Tichy, Aokas, Souk El Tenine et Boukhelifa, pour ne citer que celles-ci, sont loin de répondre à l’afflux massif d’estivants venus, en plus de l’intérieur de la wilaya de Béjaïa, des wilayas limitrophes notamment de Sétif, Bordj Bou Arreridj, M’sila, etc.

Syphax Y.

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