La commune manque de transport

Partager

Les habitantsdes localités situées à l'Est de la commune d'Ath Mansour (46 kms de Bouira) n'en finissent pas de broyer du noir.

Il est question de Tihemamine, Rodha et Passala, des hameaux qui sont en proie à l’isolement. Les transports en commun ne sont jamais là pour désenclaver ces petits patelins. Le transport public de voyageurs n’y prévoit aucune desserte vers ces lieux, bien qu’ils soient situés de part et d’autre de la RN 05, comme c’est le cas d’ailleurs pour les deux localités de Passala et Rodha. Quant à Tihemamine, ce hameau est sis à l’orée du CW12, qui relie la RN 5 et le CW42 A, sur les territoires de la wilaya de Béjaïa. Pour les habitants véhiculés, le problème ne se pose aucunement. Cependant, ce sont plutôt ceux qui ne possèdent pas de moyens de locomotion qui endurent le calvaire de l’absence du transport dans ces contrées isolées. Ces damnés n’ont qu’une solution à leurs yeux: faire de l’auto-stop, en priant les automobilistes qui passent par-là de les emmener au moins jusqu’au prochain arrêt de fourgons qui se trouve à l’embranchement, point de jonction entre le chemin communal qui dessert le village d’Ath Bouali et la RN 5. Là les habitants des hameaux précités peuvent respirer, en sachant que les fourgons vont passer par-là et marquer un arrêt pour desservir les chefs-lieux d’Ath Mansour, d’Ahnif et de M’chedallah. Le retour est aussi problématique pour les habitants de Rodha, Tihemamine et Passala, car après être descendus du fourgon à l’embranchement d’Ath Bouali, ces usagers doivent aussi faire de l’auto-stop sur les abords de la RN 5 dans l’espoir de rentrer chez eux. Mais il arrive que les automobilistes ne répondent pas aux sollicitations de ces auto-stoppeurs, ce qui les contraint à faire la marche à pied pour rejoindre leurs demeures, sur une longueur variable allant de 2 à 7 kms! Par ailleurs, dans le cas d’une urgence médicale ou d’un voyage en famille, les choses se corsent davantage pour les habitants de ces hameaux, car ils doivent se démener comme ils le peuvent afin de trouver à leur disposition des taxis clandestins. Les tarifs des courses au noir sont faramineuses, et les usagers payent rubis sur ongle. Un simple aller de Passala à M’chedallah par exemple est chiffré à 800 da! C’est dire que le problème de transport de voyageurs se pose avec plus d’acuité dans ces localités oubliées!

Y.Samir

Partager