Site icon La Dépêche de Kabylie

“ça ne nous a pas coûté un seul sou”

La démolition de la cité Aïnouche Hadjila a pris fin avant-hier. Le déblaiement a commencé et se poursuivra encore durant trois jours.

Les deux opérations ont mobilisé 3 rétro-chargeurs et 18 camions. M. Nacer Maaskri, qui est arrivé hier vers onze heures, sur les lieux, s’est félicité que celles-ci «n’aient pas coûté un seul sou à l’Etat». Répondant à l’appel du premier magistrat de la wilaya à du volontariat, une quinzaine d’entrepreneurs ont offert bénévolement leurs services. Pour leur exprimer sa reconnaissance et les remercier de ce qu’ils font pour la wilaya, le wali a demandé au SG, également présent, d’organiser, cet après-midi, une cérémonie en leur honneur.

Interrogé sur ce qui allait être réalisé à la place de ce vieux quartier datant de l’époque coloniale, le premier responsable de la wilaya a énoncé trois projets : un parking souterrain, un centre commercial et une placette. Il est question aussi d’ouvrir une nouvelle voie. Partant du parc à autos en projet, elle devra déboucher sur la trémie, à côté du pont Sayeh, après avoir contourné les blocs de bâtiments Tali. Comme l’assiette dégagée par la démolition, qui est d’un hectare, paraît trop petite pour accueillir les trois projets, le wali a recommandé que l’on grignote sur le talus qui surplombe cet espace, couvert pour le moment par un immense tas de gravats. Il pense pouvoir gagner ainsi un demi-hectare, ce qui portera la superficie de ce terrain à 1,5 ha.

Le wali a ensuite abordé le volet technique pour le lancement de ces projets qui vont contribuer à la transformation de la ville, tandis que les engins et camions continuaient de charger les blocs de ciments dans les bennes dans un grand fracas. Un épais nuage de poussière couvrait tout le quartier. Rappelons que l’opération de relogement a profité à 179 familles et il était temps. Les habitants de ces cages à lapins n’en pouvaient plus et leur calvaire a donc enfin cessé. Ils occupaient des pièces de 32m2 qu’ils ont troqués contre des pièces de 65m2. On devine leur soulagement ! Celui du wali aussi, qui n’a cessé de les recevoir leur demandant à chaque fois de patienter et leur expliquant sa détermination à démolir cette ancienne cité et d’implanter sur le site des projets qui allaient donner une nouvelle vie à l’ancienne ville. C’est maintenant chose faite.

Aziz Bey

Quitter la version mobile