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Le dernier quota réalisé à 66%

Il est très difficile, voire impossible, qu’un montagnard à revenu moyen puisse achever son habitation en quelques années.

La construction d’un appartement, même de type F3, n’est plus dans les cordes d’un simple employé dont le salaire suffit tout juste à faire face au coût élevé de la vie. Les nombreuses contraintes du climat, du relief, ajoutées aux prix des matériaux de construction qui ne cessent d’augmenter, allongent les délais de réalisation que les entreprises les plus solides n’arrivent pas à respecter. Que dire alors des particuliers dont les constructions demeurent inachevées après une trentaine d’années de travaux, voire plus.

Sans une aide d’un parent, il est vain de s’aventurer sur le terrain du bâtiment, où bien des bâtisseurs ont laissé des plumes. La mise en place de l’aide de l’État, dans le cadre de l’habitat rural, a suscité beaucoup d’espoirs au sein des démunis qui voyaient là une solution à leur problème de logement. Cependant, les contraintes rencontrées au fil des jours et des années transforment leur ambition en un rêve irréalisable. L’allocation de sept cent mille dinars ne suffit plus. Certains auto-constructeurs la consomment avant d’arriver au plancher. Les murs de soutènement en pierre ou en béton armé inévitables pour éviter les éboulements et les sorties de poteaux, achèvent leurs dernières économies.

Lorsqu’on sait que la CNL ne débloque qu’une seule tranche, équivalant à 350 000 dinars avant la pose du plancher, on comprend les causes du retard de nombreux bénéficiaires. On nous cite d’ailleurs des cas de citoyens qui ont carrément abandonné leur projet, après avoir pourtant terminé les fondations et les murs de clôture. Les chantiers attendent qu’une main secourable vienne les terminer. Difficile en ces temps de disette. Malgré les nombreuses difficultés auxquelles ils font face, de nombreux citoyens attendent tout de même un éventuel quota d’ «aide à l’habitat rural».

Au niveau de l’APC, les dossiers s’accumulent chaque jour plus nombreux alors que le dernier quota alloué à cette opération date de 2014. Un quota supplémentaire est largement souhaité surtout qu’aucun logement de type «locatif» n’a vu le jour, à Aïn El Hammam, depuis près d’une décennie.

A.O.T.

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