Les ponctions sur salaire que vient de décider la direction de l’éducation de la wilaya de Bouira à l’encontre de ses enseignants ayant adhéré aux mouvements de grève précédents, sont venus exaspérer davantage la situation. Les enseignants ne cessent à cet effet de croire qu’il s’agit d’une provocation en bonne et due forme, voire même d’un harcèlement qu’ils sont entrain de subir de la part de leur tutelle. Sinon comment expliquer qu’“au moment où nous réclamons à la direction de l’éducation qu’elle nous régularise les six jours de ponction retenus en février 2005 voilà que celle-ci récidive en procédant à une retenue de quatre jours supplémentaires”. S’indignent les enseignants du lycée Abderrahmane-Mira rencontrés hier à la sortie du briefing qu’ils avaient tenu pour décider des actions à entreprendre face à la nouvelle situation qui se présente à eux. Nos interlocuteurs menacent de revenir à la charge dans les jours qui viennent en entamant d’autres actions de protestation et revendications si la décision des retenues sur salaire devrait être entérinée. Lors de l’assemblée qu’ils avaient tenue dans la matinée d’hier, les enseignants du dit lycée avaient rédigé une nouvelle correspondance destinée au directeur de l’éducation dans laquelle il rappellent les engagements de la tutelle concernant la phase du versement de la paie qui s’étale du 12 au 15 de chaque mois. Mais “cette clause n’a pas été respectée par la tutelle pour le versement de la paie de janvier alors on refuse qu’on nous défalque deux jours de notre salaire parce que nous sommes entrés en grève à cause de cela”, soulignent les représentants des professeurs qui affirment en outre, qu’accompagnés des membres de l’association des parents d’élèves, ils devront aller voir aujourd’hui le directeur de l’éducation pour plaider leur cause.La grogne monte dans le secteur de l’enseignement et les assemblées générales au niveau des établissements scolaires du secondaire, notamment se tiennent au fur et à mesure qu’approche le prochain débrayage annoncé par le Syndicat de l’éducation pour les trois journées du 19, 20 et 21 du mois en cours. Au cours des briefings tenus régulièrement, les enseignants débattent de leurs conditions de travail, non sans dénoncer la non prise en charge de leurs doléances tant de fois exprimées, sans jamais aboutir.
Anis S.