Le poète et auteur kabyle, alim Behlouli, parle dans cet entretien de ses œuvres littéraires et poétiques et de ses projets.
La Dépêche de Kabylie : Qui est Halim Behlouli ?
Halim Behlouli : Je suis un poète et auteur Kabyle, né le 21 décembre 1975 à Ighil Ialouanene, dans la wilaya de Béjaïa. Je suis un homme de paix, de sagesse et de conviction.
Pouvez-vous nous parler de vos débuts dans l’écriture ?
J’ai commencé à recevoir le don de poésie à l’âge de 12 ans environ. Malgré les souffrances que j’avais vécues, je demeure en vie à ce jour. J’ai commencé à écrire des poèmes quand j’étais au lycée.
Vous avez tardé à publier vos ouvrages, pourquoi ?
Mon rêve était, bien évidemment, la publication de mes livres. Mais le contexte de l’époque et le côté financier ne permettaient pas d’éditer ces ouvrages. Avec des responsabilités familiales à honorer en étant l’aîné de la famille, j’ai dû me sacrifier pour mettre un peu d’argent de côté pour l’édition de mes livres.
En voulant éditer un recueil de poésie, vous avez finalement édité trois à la fois. Un mot sur les trois livres…
J’ai édité trois livres à la fois avec l’adaptation de deux en langue française : Le premier «Portes de lumière» (Tiwwura n tafat), le deuxième «Les forces de lumière» (Ldjehd n tafat) et le troisième «La belle vie aux yeux du créateur» est un livre de psychologie universelle en langue française uniquement. Tous ces trois livres sont édités en Algérie en juin 2014.
Quel regard apporteriez-vous à vos sorties culturelles et à la vente de vos ouvrages ?
J’ai fait la distribution de mes livres, moi-même, dans les librairies de Kabylie. J’ai participé à plusieurs ventes-dédicaces dans les festivals, salons de livres et les cafés littéraires. J’ai pu vendre plus de 2 800 exemplaires au bout de six mois seulement. Le public a vraiment apprécié mes livres et il est très satisfait. Il m’a encouragé à aller de l’avant. Mon livre de psychologie a été édité également, en France.
Que pensez-vous du milieu du livre en Algérie ?
Malgré le manque de lectorat en Algérie, le milieu du livre possède toujours sa place dans la société algérienne. La preuve, j’ai édité mille exemplaires pour chaque livre à compte d’auteur, en un laps du temps, j’ai écoulé plus de 2 800. Cela veut dire que le livre est la source de sagesse.
Vous avez traduit aussi vos livres en français, pourquoi ce choix ?
Une manière de véhiculer et d’exporter notre littérature. Destinés aux francophones, certes, mais ils peuvent constituer un support non négligeable pour les non kabylophones qui veulent s’initier à notre langue.
Quelle thématique aimiez-vous traiter ?
Mes poèmes ont plusieurs sujets de société d’amour, de dénonciation et de messages de paix, car je suis un messager de la paix.
La poésie a toujours été le maître mot en Kabylie. Que pensez-vous du contexte actuel ?
Puisque beaucoup de festivals en faveur de la poésie sont organisés un peu partout et que pas mal d’écrivains produisent régulièrement, je ne peux être qu’optimiste.
Des projets pour l’avenir…
J’ai beaucoup de manuscrits que je prépare pour l’instant : il y a des manuscrits à éditer en France et d’autres en Algérie. J’attends une bonne proposition de la part des éditeurs internationaux et le combat continue puisque ce n’est pas la mer à boire.
Un mot pour conclure…
Merci de m’avoir donné cette occasion de m’exprimer. Merci à tous mes lectrices et lecteurs qui m’ont encouragé.
Entretien réalisé par Adaoun Abdelghani