Désemparés devant la situation de blocage dans laquelle s’est enlisée leur APC dès le lendemain des élections locales de novembre 2012, des citoyens de la commune d’Akbou ont procédé, avant-hier, pour la énième fois, à la fermeture de leur mairie.
Ils réclament, tout bonnement, le départ immédiat des 23 élus formant cette assemblée. Ces protestataires demandent, en plus de la dissolution de leur APC, «la mise en place d’une commission d’enquête sur la gestion des affaires courantes de la commune».
Pour rappel, et à la demande du wali de Béjaïa, une session extraordinaire de l’APC d’Akbou a été organisée, début juillet dernier, pour trouver une issue salutaire au blocage dans lequel elle persiste depuis 2012. Mais, cette réunion n’a rien apporté de nouveau, au grand dam des citoyens de cette deuxième plus grande commune de la wilaya.
La raison, les douze élus de l’opposition, majoritaires au sein de cette assemblée composée de 23 mandatés, avaient rejeté l’ordre du jour présenté par le P/APC Abderrahmane Bensabaâ. Ils réclament, tout simplement, le départ du maire d’Akbou, qu’ils accusent d’être à l’origine «du marasme et de la léthargie» qui ont pris en otage la commune d’Akbou.
Issus majoritairement de la liste «Akbou avant tout» (07), du MEN (03) et du RND (02), les élus de l’opposition affirment que le déblocage de cette APC est tributaire au départ de l’actuel P/APC. L’opposition reproche au maire Bensbaâ, qui est à son quatrième mandat d’affilée, «une gestion anarchique, unilatérale et dépourvue de toute vision».
Cette situation de blocage, qui perdure depuis presque quatre ans, a pris en otage le développement local au niveau de cette commune, classée parmi les plus riches d’Algérie. En effet, les entités économiques implantées dans la région s’acquittent d’une taxe sur l’activité professionnelle (TAP) qui se chiffre en milliards de dinars.
Ce sont 600 milliards de centimes qui dorment dans les comptes de l’APC d’Akbou et 944 projets non lancés à cause de ce blocage, qui n’a que trop duré. Devant ce blocage, l’on s’achemine probablement vers une dissolution de l’APC d’Akbou.
Le wali de Béjaïa a déclaré dernièrement, que les assemblées bloquées et dont les élus n’arrivent pas à s’entendre au point où le développement local est compris, seront dissoutes. La population d’Akbou et les observateurs se demandent ce qu’attend le premier magistrat de la wilaya pour user de ses prérogatives et joindre l’acte à la sa parole.
Boualem S.