Les figues de Barbarie inondent le marché

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Les vendeurs de figues de barbarie deviennent de plus en plus nombreux, en ce début du mois d’août, au niveau du carrefour de la place d’Aïn El Hammam. Le choix des lieux est loin d’être fortuit puisque c’est là que se concentre, chaque matin, la majeure partie des villageois, de potentiels clients, qui se rendent en ville. C’est aussi l’endroit privilégié des vendeurs de figues fraîches ou de barbarie, qui reviennent chaque année au même endroit, en nombre de plus en plus important. Une dizaine, parfois plus, de jeunes marchands de figues de barbarie, exhibant leur produit dans des cartons, prennent place, côte à côte, le long du trottoir. Ils sont là de bonne heure, avant l’arrivée des clients. Ils viennent, nous disent-ils, de Boubhir où le fruit est déjà mûr, «contrairement à la région de Michelet qui accuse un retard», constate un client possédant ce fruit dans son champ. «Deux cents dinars les vingt cinq pièces et je vous en offre cinq en plus», nous dit le vendeur à l’oreille, pour ne pas être entendu de ses camarades avec lesquels il avait passé un deal. Ils se sont, en effet, entendus, dès leur arrivée, sur le prix de vente. «On ne brade pas la marchandise dont la cueillette nous cause beaucoup de difficultés», nous confie un lycéen qui gagne son argent de poche de cette façon. Chacun d’eux essaie de vider son carton avant les autres en ventant la qualité de sa marchandise et en baissant sournoisement les prix. «À Bouzeguène, les figues de barbarie sont vendues à deux cents dinars le kilo», nous dit un collégien, son voisin, pour attirer la clientèle qui se fait nombreuse, trouvant modérés, les prix pratiqués. Interrogé sur sa vie de tous les jours, il nous apprend que, contrairement à beaucoup de ses camarades de classe (3 AM), lui, ne chôme pas en été. Son père journalier arrive difficilement à assurer le pain quotidien à sa famille. «Avec mes gains, j’arrive à m’acheter tout ce dont j’aurai besoin à la rentrée scolaire et en garder pour d’autres dépenses», ajoute-t-il.

A.O.T

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