La section FFS de la commune de Mâatkas (Sud de Tizi-Ouzou) a organisé, hier au niveau de la maison des jeunes sise au chef-lieu communal, une conférence sur le congrès de la Soummam.
À cet effet, le député du FFS, Hemmou Didouche, y a été invité pour l’animer. D’emblée, le conférencier fera un retour sur le déclenchement de la glorieuse guerre de Novembre et le congrès de la Soummam. «Les novembristes avaient un seul objectif qui consistait en la décolonisation du pays du joug colonial français. Deux années après, ils ont pris conscience que la révolution avait besoin d’ordre, d’organisation et de consensus pour atteindre l’objectif suprême : l’indépendance du pays. Il n’est un secret pour personne que certains partis et personnes ne se sont investis dans la lutte armée qu’après le congrès de la Soummam», dira-t-il avant d’ajouter : «Abane, Ben M’hidi et les autres se sont alors illustrés par la conception du congrès de la Soummam qui a posé les jalons d’une Algérie libre, démocratique et sociale». Pour revenir à la période actuelle, M. Didouche fera un lien avec le projet de la reconstruction d’un autre consensus national. «Aujourd’hui, le pays est indépendant mais la démocratie demeure un rêve. C’est pourquoi nous proposons un projet de reconstruction d’un consensus national avec tous les partenaires, y compris le pouvoir. Cela pour construire une Algérie des droits de l’homme, de liberté et de démocratie majeure. Nous sommes conscients que cela n’est pas facile, mais l’enjeu mérite tous les sacrifices», déclarera-t-il. L’orateur n’omettra pas de parler des risques qui guettent le pays, d’autant plus que la conjoncture actuelle est difficile. «Il urge de mettre les mécanismes efficients pour une véritable sortie de crise. Les autres (allusion faite à la CNLTD) ne demandent que la destitution du président et l’organisation d’élections anticipées. Mais cela n’est pas la solution, car les élections n’ont jamais réglé quoi que ce soit. Ce qu’il faut, c’est la reconstruction d’un consensus national pour instaurer un régime démocratique», a appelé le député du Front des Forces Socialistes. Le conférencier reviendra longuement sur la situation actuelle du pays et à chaque fois, il fera le parallèle avec le projet cher au parti de feu Hocine Ait Ahmed. «Le projet de reconstruction d’un consensus n’est pas un échec, mais nous avons appris à quelle résistance nous avons affaire. Nous n’avons pas tout dit sur ce projet qui n’est pas une finalité mais un vecteur pour libérer le peuple. Pour nous, la solution est le consensus. Les historiques ont eu leur consensus pour libérer la terre, nous par contre, il nous faut ce consensus pour libérer les hommes et les femmes de ce grand pays», conclura-t-il. Pour terminer, un débat fut ouvert avec les militants et les sympathisants du parti de feu Dda El hocine. Le député faut-il le préciser, a sorti le grand jeu pour expliquer les enjeux et les entraves qui bloquent l’aboutissement du projet du FFS, qui vise «à changer tout le système d’une manière pacifique.»
Hocine T.