Le tronçon Tala Rana-RN30 complètement dégradé

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Tala Rara, l’un des meilleurs sites touristiques de la wilaya de Bouira sis à Saharidj est sans voie d’accès ni projet de développement. Aussi incroyable que cela puisse paraître, force est de constater que le site légendaire de Tala Rana est sans voie d’accès après que le chemin qui le relie à la RN30 à proximité du village Imesdhourar n’a été complètement dégradée par de continuelles agressions climatiques. Depuis l’indépendance, aucune d’opération d’entretien n’a été entreprise, pourtant, on enregistre une affluence record d’estivants sur le site durant la saison chaude et même en hiver pour les amoureux de la neige et des sports d’hiver. En effet, dans les années 1920, les Français ont aménagé et goudronné ce chemin long de quelque 05 km, ainsi que le site Tala Rana qui a servi de lieu de villégiature à l’administrateur et aux colons de la commune mixte de Maillot, actuellement, daïra de M’chedallah. Mais il est, à l’heure actuelle, dans un état de délabrement fort avancé au point où les véhicules légers éprouvent toutes les peines du monde à avancer. Sur ce chemin, il ne subsiste que de longues couches de caillasse (gravier concassé), la couche du goudron étant complètement effacée par l’usure.

Cette situation, du moins insolite, est en contradiction avec la politique du développement du tourisme en Kabylie, sinon comment expliquer ce lamentable abandon d’une voie d’accès des plus stratégiques sur ce volet du tourisme au même titre que celui de l’extension touristique dénommé ZET de Tala Rana. Pour rappel, le dossier de la ZET s’est brusquement arrêté alors que la première phase de son étude a été menée à terme voilà bientôt deux ans. Les responsables locaux de ce secteur du tourisme évoquent une bizarre opposition venue du parc national du Djurdjura (PND) bien que l’ex commune mixte de Maillot dispose d’un acte de propriété datant de 1955 d’un terrain d’une superficie d’une dizaine d’hectares. Une source proche de ce dossier dira que ce document datant de l’ère coloniale est jugé nul et sans valeur administrative du fait qu’il n’a pas été publié dans la presse en son temps. La question qui se pose est comment une résidence destinée à l’administrateur de cette époque, en sus d’importants aménagements, tels que les parkings, les aires de détente et la maison forestière, entre autres, dont les vestiges sont toujours visibles, soit réalisée durant cette période. Rappelons qu’en 1989 que l’ossature d’un hôtel touristique de quatre (04) étages a été menée à terme avant que les travaux ne soient brusquement interrompus en 1992 par les hordes terroristes qui ont pris possession des lieux. La carcasse de cet hôtel qui n’a pas trop souffert des agressions climatiques est toujours récupérable. Il suffirait d’une volonté politique pour réactiver le dossier de la ZET et faire du site de Tala Rana un haut lieu de villégiature.

Oulaid Soualah

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