C’est la deuxième fois que cet ingénieur agronome, M. Ali Louni, spécialisé dans la production animale et apicole vient dans cette localité pour encadrer des apiculteurs de la région, de Tizi-Ouzou, de Draâ Ben Khedda et même de Biskra. En effet, avec ces maladies qui déciment des milliers d’essaims, de telles initiatives sont les bienvenues. Aussi, après la première journée organisée dernièrement à l’intention de ces » éleveurs » dont le thème générique était » l’abeille en général », cette fois-ci, M. Ali Louni a choisi un autre thème: » les maladies des abeilles et leur protection de la disparition ». Ils étaient environ une quinzaine d’apiculteurs à répondre à cette invitation. Cette journée a été organisée à la maison de jeunes du chef-lieu tout comme, d’ailleurs, la première. De dix heures jusqu’à quatorze heures, l’apiculteur en chef a scindé sa communication sur deux volets essentiels. Le premier a concerné l’environnement où évolue cette espèce animale. Le conférencier a instruit les présents à sauvegarder cet espace en luttant contre les déchets qui entourent les ruchers parce qu’ils ont un impact négatif sur les élevages et ils sont même à l’origine de certaines maladies. » Il faudra nettoyer tout autour. Certaines maladies sont provoquées justement par ces saletés. Veillez, donc, à la propreté des lieux mais aussi à celle de votre tenue et de vos gants. Luttez contre tous les parasites qui pourraient être des vecteurs de certaines pathologies « , leur recommandera-t-il. Ensuite, il abordera un autre sujet ayant trait aux maladies. » Il y a deux maladies virales qui sont infectieuses et contagieuses, à savoir la loque américaine et la loque européenne. Il développera aussi la maladie noire et la maladie du couvain sacciforme. Dès qu’elles s’annoncent, il faudrait une déclaration obligatoire auprès des services agricoles », leur expliquera-t-il à l’aide d’une projection d’une part et en leur donnant des exemples très simples et les symptômes qui les annoncent, d’autre part. M. Ali Louni, étant lui aussi apiculteur, insistera sur la maladie noire. Durant toute son intervention, les présents ont accordé une grande attention au déroulé de l’exposé et des recommandations qui leur ont été faites afin de bien traiter ces maladies et de les prévenir. En tout cas, cette journée a permis aux apiculteurs d’avoir tout de même une idée sur ces deux volets, notamment celui concernant ces maladies qu’ils ignoraient auparavant. De nombreuses questions ont été posées au conférencier qui leur répondra de manière terre à terre sans recourir à des termes difficiles à comprendre. » Il faudrait multiplier ce genre de rencontres parce que certains de nos apiculteurs n’ont pas toutes les notions qui les aideront pour la bonne pratique apicole. En tout cas, je suis disponible pour les aider dès qu’ils ressentent le besoin. L’apiculteur devient amoureux de ses ruches au fur et mesure qu’il s’habitue à cet élevage ô combien noble », nous répondra M. Ali Louni au terme de cette journée fructueuse.
Amar Ouramdane
