Il était une fois JET – MPA…

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Il fait partie de la génération du Jumbo Jet qui a marqué l’histoire de la JSK en lettres d’or dans les années 80.

L’ex-gardien international de la JSK Mourad Amara, puisque c’est de lui qu’il s’agit, nous a parlé du classico JSK-MCA, qui fait l’événement à chaque saison sportive. Joint par téléphone en début d’après-midi, l’ex-capitaine des Canaris a abordé plusieurs points relatifs à ce classico, à son époque et actuellement. D’emblée, Mourad Amara dira que la définition de ce classico à son époque se résumait à la victoire pour chaque équipe, à assurer le spectacle, satisfaire les supporters et créer une grande ambiance dans les gradins. «Tout d’abord, il faut savoir ce que signifie le mot classico. On plus de la volonté des deux parties de remporter le match, assurer le spectacle et satisfaire les supporters étaient les objectifs de chaque équipe. Même dans les gradins, l’ambiance était toujours particulière des deux galeries. On jouait devant 100 000 spectateurs et on faisait tout pour leur montrer de belles choses. Si le stade du 1er novembre pouvait contenir 200 000 fans, je suis persuadé qu’on aurait joué devant des gradins archicombles. Chaque équipe préparait son match dans la sérénité. Le spectacle était assuré en dépit du résultat, car le premier objectif était de satisfaire les supporters. Aujourd’hui, il y a comme une guerre qui éclate avant chaque match sans que l’on ne voie rien sur le terrain», a entamé Amara son intervention.

«On préparait la saison, non pas le classico»

Questionné sur la manière dont son équipe préparait le classico, Amara a affirmé qu’ils préparaient toute la saison et non pas un classico ou un derby. «On ne prépare pas spécialement le classico, mais on prépare toutes les rencontres de la saison. Lorsque le classico arrive, on s’entraîne le plus normalement du monde comme on le fait pour les autres matchs du championnat. Notre objectif suprême était d’égayer les supporters qui viennent au stade pour nous encourager en leur offrant un beau spectacle», a-t-il ajouté. En parlant des supporters, Amara estime que ces derniers méritaient bien de la considération car ils faisaient beaucoup de sacrifices pour le club. Il a affirmé que les joueurs à son époque faisaient tout pour que leurs fans rentrent heureux chez-eux.

«Les fans faisaient des sacrifices et nous faisions tout pour les rendre heureux»

«Les fans faisaient énormément de sacrifice. Malgré le froid ou la chaleur, ils étaient toujours présents au stade pour nous apporter leur soutien défiant toutes les contraintes. On savait que les supporters rentraient au stade plusieurs heures avant l’entame du match, et ce, quelles que soient les conditions climatique. Notre seul souci était de les amuser et de les voir regagner leurs domiciles satisfaits», a précisé l’ex-capitaine des Canaris.

«Un classico se joue sur le terrain et pas dans les journaux»

Notre interlocuteur a soulevé un point très important à ses yeux concernant la préparation des classico. En effet, il affirme qu’au temps où il était joueur, les confrontations se faisaient sur un terrain de foot et non pas dans les journaux, comme c’est le cas actuellement. «Jadis, on préparait un match pour le gagner bien évidemment, mais on en parlait pas autant dans la presse comme ce fut le cas aujourd’hui. Un gardien ne déclarait pas que l’équipe adverse n’allait pas marquer ou un avant-centre qu’il mettrait tel nombre de buts au fond des filets. Pour moi, un match de foot se joue sur le terrain et non dans les colonnes d’un journal», déclarera-t-il à ce sujet.

«Ça nous faisait mal de perdre mais…»

Questionné sur leur sentiment quand ils perdaient un classico et la réaction de leurs supporters, Amara a apporté le détail suivant : «ça nous faisait très mal de perdre un match, mais le foot est fait ainsi. Toutefois, si on a fait le nécessaire et réalisé un bon match, il n’y avait pas place aux regrets. Même les fans qui se mettaient en colère après une défaite revenaient vite à la raison, admettant que c’était la chance qui nous avait tourné le dos».

«On n’avait pas besoin de la motivation du coach»

A notre question sur les motivations du coach, Amara a affirmé que les joueurs étaient motivés d’eux-mêmes. «On abordait chaque classico avec la rage de vaincre. On devait tout faire pour s’illustrer et fournir une belle prestation à même de satisfaire nos fans. On n’avait pas besoin de la motivation du coach ni d’une prime mirobolante», a précisé notre interlocuteur.

«Que le classico de samedi soit une fête totale»

Pour ce qui est du classico de samedi soir, l’ex-capitaine des Jaune et Vert souhaite voir du spectacle dans ce rendez-vous fraternel. «Je souhaite que le classico de samedi prochain soit une fête totale. Inchaalah on assistera à une belle partie de football», souhaitera-t-il.

«Un pronostic ? Il faut d’abord voir les deux équipes à l’œuvre»

Voulant prendre son pronostic pour ce classico tant attendu par les deux galeries, Amara a affirmé qu’il ne peut rien avancer tant qu’il n’a pas vu les deux équipes à l’œuvre. «Le classico de cette saison se jouera au cours de la première journée du championnat. Les deux équipes se sont préparées pour la nouvelle saison et on ne sait pas encore quel visage vont-elles montrer sur le terrain. C’est très difficile de faire un pronostic car pour ce faire, il faut d’abord les voir jouer», a conclu Amara son intervention.

Propos recueillis par Mustapha Larfi

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