Entre plaisir et déception

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Par ces temps de grandes chaleurs, quoi de plus naturel que de vouloir passer une journée au bord de la mer.

La destination est souvent dictée par la renommée de l’endroit. Ainsi donc, Tigzirt ce nom amazigh si attirant s’impose de lui-même pour la plupart d’entre nous. Hélas, ce joli rêve butte souvent sur des désagréments dus à notre indiscipline, au manque de rigueur et au laisser-aller des responsables de la gestion des lieux. Le manque d’hygiène reste l’éternel problème de Tigzirt. En fait, de visu, on constate qu’elle est plus un dépotoir à ciel ouvert qu’autre chose. C’est à cela que ressemblent les bords de plages de Tigzirt-sur-mer, sans que cela ne gène personne. De ce fait, les estivants se retrouvent donc piégés parmi les dizaines de sachets, de bouteilles en plastique d’eau et de boissons gazeuses et même de canettes de bières et autres, faussant ainsi la réputation de cette ville côtière qui était considérée à juste titre comme l’une des plus belles villes côtières de notre pays. Même la ville, trop exigüe, peine à contenir les milliers de visiteurs et ce n’est pas le fait de réduire les trottoirs qui arrangera les choses pour redorer le blason de cette ville. Image insolite où les piétons se retrouvent obligés de marcher sur la chaussée, faute d’espace, ce qui les met ainsi en danger. «La raison plaide pour le report du lancement de ces travaux jusqu’à la fin de la saison estivale. Mais comme la raison est la grande absence dans la gestion de la cité on voit le résultat aujourd’hui. Tigzirt croule tout simplement», dira un estivant. Comme on le constate de visu, l’incivisme des uns (les estivants) et le manque d’imagination des autres (les autorités chargées de la gestion de la saison estivale) gangrènent l’harmonie de la ville et rendent ce qui était conçu auparavant comme loisirs et agréments en un calvaire indicible. Pis encore, «il y a des loueurs de parasols qui occupent des emplacements, et ne fournissent aucun effort pour nettoyer les lieux, ajouté à cela, cette musique rai d’un goût douteux, diffusée à grands décibels, qui met les familles venues quêter un moment de détente dans une gène terrible», nous dira un estivant fort déçu de ce manège.

A. S Amazigh

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