Quel sort pour l’école d’Amenchar ?

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L’école d’Amenchar, à quelques kilomètres à l’Ouest du chef-lieu de la commune d’Ath Bouyoucef dont elle dépend, semble changer de statut pour devenir un parc communal de stockage de matériels et de vieux camions. Une sorte de fourrière qui en dit long sur l’avenir de cette structure éducative qui a formé bien des générations de cadres de l’Algérie. Des parents ainsi que de simples citoyens outrés, nous ont joints à plusieurs reprises pour nous faire part de l’état d’abandon de l’ancienne structure éducative, dite «l’école d’Amenchar», dans la commune d’Ath Bouyoucef. D’anciens élèves qui y avaient passé cinq à six ans sur les bancs de ses classes disent «refuser de voir leurs souvenirs d’enfance disparaître comme une vulgaire baraque». L’état des quelques locaux de cette école primaire, de construction très ancienne, a conduit à son évacuation, momentanément, pour des raisons de sécurité il y a quelques années, en attendant que des travaux de confortement, voire de rénovation des classes, soient effectués. Les tonnes de neige qui s’étaient abattues en 2012 sur la région ont, en effet, eu raison des parties peu solides de l’établissement. Les élèves des alentours sont alors transférés dans un autre établissement du primaire au centre de l’agglomération de Tazrouts, à plus d’un kilomètre de là. Une partie des logements des enseignants a été également évacuée alors qu’un maître loge toujours sur les lieux. Cependant, la situation provisoire commence à durer plus que de raison. Pour l’heure, rien n’indique qu’une opération de reconstruction de l’école soit à l’ordre du jour ou tout au moins que sa reconstruction soit projetée. Pour nous en convaincre, nous avons effectué une virée sur le site qui ne ressemble plus à une structure éducative. Nous avons, en guise d’école, trouvé un ensemble d’engins de travaux publics et autres stockés dans la cour qui, il n’y a pas longtemps, grouillait d’élèves. «Nous sommes révoltés de voir un lieu de savoir qui pourrait servir de bibliothèque ou pour toute autre activité culturelle finir comme un vulgaire parc pour engins de travaux publics», fulmine un habitant du voisinage.

A.O.T.

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