Quatre villages dénoncent « la passivité des autorités locales ! »

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Quatre villages de la commune de Sidi-Namane, relevant de la daïra de Draâ Ben Khedda, dénoncent le «désintérêt total» porté par les autorités locales quant à l’ouverture de la salle de soins du village de Boumhala. Les villages de Boumhala, Cheriet, Imakhlaf et Tala Mokar accusent les autorités locales, à leur tête le P/APC de Sidi Namane. Aménagée en 2011, il a fallu attendre cinq ans plus tard pour «penser» à sa réouverture. Des réserves ont été faites par les services de santé de la wilaya et c’est une simple infiltration des eaux pluviales dans l’un des bureaux qui retarde sa remise en service, tout en sachant que l’entreprise réalisatrice est partie sans donner signe de vie. «Le P/APC n’a pas jugé utile d’insister pour sa réouverture», nous avance M. Kherroubi Mohamed, membre de la coordination des comités de villages et de la société civile qui ajoute : «Ces gens sont-ils humains ?». Pour continuer, il lance un appel de détresse au wali pour intervenir. L’autre point dénoncé par la même personne qui se dit responsable et conscient de ce qu’il avance, est le cas de «la jeunesse qui est livrée à elle-même. «Aucune infrastructure de jeunesse», souligne-t-il. Il explique le problème et montre du doigt accusateur le P/APC qui «est derrière cette situation» (…) «En effet, une aire de jeux est prévue en 2007 à Boumhala et une somme de soixante dix (70) millions de centimes a été dégagée par la wilaya dans le cadre des PSD. Une autre somme, beaucoup plus importante, soit deux cents (200) millions de centimes est affectée par la DJS et l’infrastructure n’est toujours pas réalisée. Pire encore, le projet est délocalisé !», précise notre vis-à-vis qui demande «urgemment une enquête». Sans dire plus ! À ce sujet, nous avions tenté de contacter le P/APC pour connaître sa version, mais en vain : il est en congé. L’intérimaire n’a pas voulu s’engager. Un élu nous fait savoir qu’il n’est pas de son ressort ! En matière d’eau potable, «les habitants du village Boumhala ont décidé d’installer des compteurs d’eau pour résoudre le problème épineux de ces pénuries et faciliter le travail à l’ADE». À la veille de la rentrée scolaire, il est souhaitable, urgent même, de penser à «l’aménagement de l’école primaire du village Boumhala dont les élèves scolarisés parcourent plus de huit (8) km pour se rendre à Zeboudj Kara». Il est à rappeler que les habitants de ces quatre villages ont vécu les pires années de la décennie noire et dont les stigmates sont encore vivaces. Ils furent contraints d’abandonner leurs biens pour d’autres cieux plus cléments. Les maisons se sont dégradées avec le temps. «Aujourd’hui, les habitants y réoccupent progressivement leurs villages presque en ruines, qu’ils retapent avec leurs moyens et certains ont bénéficié des aides à l’auto-construction trop insuffisantes pour de gros travaux. Ils interpellent les autorités à une meilleure prise en charge de leurs doléances dans tous les domaines en fonction des priorités de l’heure !

Arous Touil

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