Stage d’initiation au paramoteur

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La fédération algérienne des sports aériens (FASA) a organisé, du 10 au 19 du mois en cours, en collaboration avec l’aéroclub Ailes du Cap Aokas, un stage d’initiation au paramoteur à Lota, commune de Souk El Tenine.

Six aéroclubs venus de tout le territoire national ont pris part à ce stage. Il s’agit de trois aéroclubs de Béjaïa, Ailes du Cap Aokas, Béjaïa Soummam et la JS Mahfouda, de l’association des enseignants d’éducation physique et sportive d’Alger, de Paravol Tizi-Ouzou et de Sétif Fly. Ce stage, encadré par le français Yves Helary, a vu la participation de 40 stagiaires venus des différents aéroclubs précités, dix d’entre eux sont des anciens pilotes qui assistent le formateur. Dernière évolution dans le domaine de l’ultra-léger-motorisé (ULM), il est devenu en peu de temps un loisir inégalable en même temps qu’un sport aérien à part entière. Peu de disciplines sportives arrivent à conjuguer comme lui le plaisir, la découverte de la nature et des paysages et la garantie de ne jamais se lasser, tant les pratiques de cette véritable moto du ciel sont variées ! Pour lancer et faire connaître ce sport méconnu au milieu du grand public en Algérie et vulgariser sa pratique, la FASA a concocté un riche programme englobant des stages à travers tout le territoire national. Bien que regarder un pilote voler avec son paramoteur fait rêver, la majorité des spectateurs prennent peur à l’idée de prendre sa place, car, à leurs yeux, la possibilité d’accident est élevée, mais, dans la réalité et selon les experts, plusieurs facteurs font du paramoteur un aéronef parmi les plus sûrs. Il est composé d’une voile de parapente et d’un moteur léger intégré à une cage de protection portée sur le dos du pilote. Une hélice offre la poussée nécessaire. Le décollage se fait à pied ou assis sur un chariot équipé de roues ou de skis. Il existe des paramoteurs à une ou à deux places. Contrairement au parachute, si la voile ne se déploie pas, le pilote et son appareil restent au sol. De plus, la position du pilote accroché sous la voilure augmente la stabilité de l’ensemble. Si un pilote lâche toutes les commandes, l’appareil se redressera automatiquement pour reprendre sa position naturelle. En plus de permettre le décollage à partir du sol donc d’éviter d’avoir à se jeter au bas d’une montagne, la présence du moteur permet également de bénéficier d’une puissance de poussée « sur demande » qui n’est pas disponible en parapente. Selon le DTN, Hadj Saïd Omar, présent sur place, ce stage organisé à Souk-El-Tenine, rentre dans le cadre d’un programme de formation national dont la FASA organise des stages au profit des nouveaux clubs de la discipline. Le but de ces stages est de faire connaître la discipline au public des régions concernées et sensibiliser les autorités locales à aider les clubs qui se sont constitués un peu partout. Le paramoteur est une discipline lancée en 2008 par la FASA ; actuellement, elle est pratiquée par une vingtaine de clubs parmi la quarantaine pratiquant les sports aériens au niveau national. De son côté Yves Helary, le formateur de la FASA depuis 2008, nous a déclaré que ces stages sont importants pour initier un plus grand nombre de sportifs à cette discipline et aussi pour former de futurs pilotes et instructeurs ; mais, il trouve que les moyens et la motivation font presque défaut pour la pratique de ce sport en Algérie. «J’ai formé bénévolement plus de 800 pilotes depuis 2008 en Algérie. Mais, je sens que je fais du sur place, car les pilotes ne progressent pas puisqu’ ils ne pratiquent pas ce sport en dehors des stages, faute de matériel. On lance un appel aux parents pour aider leurs enfants à acquérir du matériel pour leur permettre de pratiquer cette discipline tout au long de l’année», dira-t-il. Sur place, nous avons senti que la motivation ne manque pas chez les amoureux de ce sport, mais acquérir le matériel nécessaire pour voler n’est pas à la portée de tous et les subventions de l’État sont insuffisantes quand on sait que le coût d’un kit complet nécessaire pour le vol avoisine les 600 euros.

Saïd M.

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